Je reprends du service au studio, après un hiver plutôt rock n’ roll à l’école. «La troisième année, c’est quelque chose! On en a un post-trauma.» Lorsque les élèves de 4e et 5e année me prévenaient de l’intensité de la troisième année d’études en ostéopathie, je me disais que ça ne pouvait pas être aussi pire qu’ils le prétendaient.
Après tout, je venais de traverser deux premières années d’études intenses, sans compter la pandémie, où j’avais presque tout perdu.
Après tout, j’avais connu le stress des tapis rouges et des deadlines surréalistes en journalisme.
Après tout, j’avais quitté la maison à 16 ans avec seulement 235 $ en poches, et je n’y étais jamais retournée.
Je n’avais rien vu encore, pour être honnête. En bon québécois, cette année m’a ramassée. Comme une vague en pleine face, qui revient encore et encore. J’ai traversé l’automne non sans parfois faire face aux pleurs et au découragement. Non sans parfois avoir l’impression de me noyer.
Je travaillais temps plein, j’étudiais temps plein, je suivais une formation de marketing en ligne et j’avais un studio de yoga d’à peine un an. Animée par une passion extraordinaire, celle d’aider les gens à vivre mieux, j’ai survécu, avec même des notes extraordinaires à l’école.
Puis à la fin de l’année, la vie m’a fait le plus extraordinaire des cadeaux: l’amoureux dont j’ai toujours rêvé. (Ah oui parce que dans mon automne chargé, j’avais aussi trouvé le temps de cheminer, évoluer et travailler sur moi!)



Ralentir pour mieux grandir
J’ai ralenti suffisamment pour comprendre, en janvier, que des choix s’imposaient, tant pour ma santé mentale que physique. Avec une relation naissante, je devais laisser aller certaines choses de mon ancienne vie.
Mais quiconque sur un chemin d’évolution vous le dira: les habitudes ont la couenne dure. Et le cerveau, qui adore la stabilité et la sécurité, fera tout pour vous ramener dans votre ancienne vie, même si vous n’y étiez pas heureux.
Je réalisais soudainement que je n’avais plus envie d’embrasser cette vie de workaholic et qu’en fait, je travaillais autant pour combler un vide intérieur. J’avais envie de pouvoir m’ennuyer. Juste assez pour laisser émerger d’autres couches à guérir. Juste assez pour ressentir l’inconfort et l’accueillir à bras ouverts avant de le laisser partir. Juste assez pour que naisse la créativité.
J’ai compris que l’équilibre est dynamique. Parfois, une sphère de notre vie l’emportera sur une autre. Et c’est ok. Ce n’est pas un échec de ne pas réussir à tout faire.
J’ai fait le deuil de mon ancienne vie. J’ai laissé la journaliste workaholic dans le passé en acceptant de réduire ma charge de travail en rédaction. Ça a fait place à un contrat magique en journalisme, aligné avec ma mission de vie (trop hâte de vous dévoiler le tout en septembre). J’ai fait le deuil de ma vie de célibataire (où je me croyais immensément libre) pour embrasser la vie de couple de mes rêves, hautement insécurisante pour moi au départ, comme je n’avais jamais connu de relation amoureuse saine.
Ça m’a énormément challengée car pour la première fois de ma vie, je comprenais le sens du mot «aimer» et toute la vulnérabilité que ça implique. «L’amour, c’est pas pour les peureux», chante Vincent Vallières. Ça demande assurément du courage de s’ouvrir, de partager son intimité et de faire pleinement confiance à l’autre, mais jamais je ne voudrais revenir dans cette vie de célibat.

Être une lumière pour soi d’abord
Et le studio virtuel? Dans toute cette réorchestration, même si la question a émergé, jamais fermer le studio n’a été une option pour moi. C’était mon phare dans la tempête. À travers toutes ces heures d’études et de travail, je me rappelais que ce projet attendait ma pleine attention de l’autre côté de la ligne d’arrivée. Je savais que grâce à cette tempête, je serais encore mieux outillée pour vous accompagner sur votre chemin de guérison et d’évolution.
J’ai toutefois eu le sentiment de vous laisser tomber, comme j’étais moins présente au studio et sur les réseaux sociaux. Vous m’avez souvent répété à quel point mes séances de yoga avaient été un phare pour vous dans l’incertitude et la lourdeur de la pandémie.
Mais ça aurait été de me laisser tomber moi que de continuer sur ce rythme. Le corps n’est pas conçu pour soutenir de longs stress prolongés. Je l’avais vécu une première fois, lorsque s’était déclarée la maladie de Hashimoto après une longue période ultra stressante. Mon corps me lançait à nouveau des signaux d’alarme, et j’ai choisi cette fois de l’écouter.



Du nouveau au studio
J’ai donc été un phare pour moi d’abord. Et me voilà de retour, plus lumineuse, plus reposée après cette troisième année d’études chargée. Je mets en branle tous les projets dont je vous ai si souvent parlé en stories sur Instagram.
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Cette semaine, le thème est «focus». Votre énergie va là où va votre attention. Et ce sur quoi vous portez votre attention grandit. Je vous invite donc à déterminer 3 trucs sur lesquels focusser.
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Aussi, je suis en plein formation de pilates. Surveillez donc l’arrivée de séances de pilates très bientôt au studio.
Namasté!
♥ MF
Nouveau au studio!

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