Dans cet épisode du Coco Latté Talk, j’ai eu le plaisir d’accueillir Mariève Bergeron, naturopathe et coach holistique proposant des stratégies alimentaires. Son parcours inspirant nous rappelle à quel point notre relation à la nourriture peut être un outil puissant de transformation et de guérison.
De la prise de conscience à la métamorphose
Mariève nous raconte comment un diagnostic de stéatose hépatique (foie gras non alcoolique) à seulement 26 ans a été un véritable électrochoc. Confrontée aux conséquences de son mode de vie, elle a choisi d’opérer un changement radical, non pas en suivant une diète stricte, mais en adoptant une approche consciente et progressive de l’alimentation. Résultat? Une perte de poids durable, une vitalité retrouvée et surtout, une passion pour la nutrition qui l’a menée à sa vocation.
Alimentation et émotions : une connexion profonde
Au fil de notre discussion, Mariève met en lumière un sujet souvent tabou : l’alimentation émotionnelle. Manger ses émotions, se réfugier dans certains aliments en période de stress, culpabiliser après un repas… autant de comportements qui méritent d’être compris plutôt que jugés. Elle partage ses outils pour observer ses habitudes alimentaires avec bienveillance et retrouver un rapport plus intuitif avec la nourriture.
La spiritualité comme outil pour traverser les épreuves
Ce qui rend l’approche de Mariève unique, c’est la place centrale qu’elle accorde à la spiritualité dans son cheminement. Pour elle, la résilience passe par l’écoute de soi, la confiance en la vie et la capacité à lâcher prise sur ce qui ne nous sert plus. Ses expériences, notamment ses fausses couches et ses retrouvailles avec son père biologique après des années de séparation, ont été des moments phares qui lui ont permis de guérir des blessures profondes.
En reconnectant avec son père, elle a senti que quelque chose en elle s’alignait, comme si un puzzle longtemps incomplet retrouvait enfin ses pièces manquantes. Cette rencontre a résonné bien au-delà du plan émotionnel : elle a aussi marqué la fin d’un cycle de souffrance et d’abandon qu’elle portait inconsciemment.
Mariève partage avec authenticité comment ces épreuves lui ont appris à faire confiance au grand plan de la vie. Pour elle, tout arrive au bon moment, même lorsqu’on ne comprend pas immédiatement le sens d’une épreuve. Cette foi profonde lui permet aujourd’hui d’accueillir chaque étape avec plus de sérénité et d’aider d’autres femmes à faire de même.
Trouver son propre équilibre
Il n’existe pas de recette miracle ni de régime parfait. L’essentiel, comme le souligne Mariève, est de trouver ce qui nous convient, en fonction de notre corps, de nos émotions et de notre mode de vie. Son programme Gut Boost en est un bel exemple : une approche personnalisée qui allie nutrition, écoute du corps et équilibre émotionnel.
J’y donnerai d’ailleurs un atelier le 19 mars à 19h sur la régulation du système nerveux pour optimiser la digestion.
Cet épisode de Coco Latté Talk est une véritable invitation à repenser notre rapport à l’alimentation et à embrasser une approche plus intuitive et alignée avec nos besoins réels.
Écoute l’épisode dès maintenant et découvre comment nourrir ton corps et ton âme en conscience!
Le site de Mariève : https://www.marievebergeron.com/
Son Instagram : @marieve.bergeron
Son défi Gut Boost : https://www.marievebergeron.com/product-page/gut-boost
Le corps ne fait pas d’erreur!
MOMENTS FORTS DE L'ÉPISODE
- 00:00 Introduction et parcours de Mariève
- 03:00 La création d’une communauté autour de l’alimentation
- 05:52 L’alimentation émotionnelle et son impact
- 08:59 Le programme Gut Boost et l’alimentation consciente
- 11:59 L’importance de la régulation du stress et de la digestion
- 14:52 Les erreurs courantes dans le changement d’habitudes alimentaires
- 17:57 Routines matinales et développement personnel
- 19:55 Expériences personnelles et spiritualité
- 21:19 Réflexions sur la maternité et le lâcher-prise
- 24:09 La connexion avec l’âme et le timing de la vie
- 26:32 Le corps et ses messages
- 29:15 Retrouvailles avec le père : abandon et guérison
- 33:31 Créer un nid sécuritaire : transformation intérieure
- 39:44 Être alignée : sens et respect de soi
PROGRAMME REFORM
Un tout nouveau programme voit le jour chez Namasté & Coco Latté! REFORM est un plan d’entraînement tout inclus pour t’aider à maintenir ton équilibre hormonal, retrouver ta vitalité et te remettre en forme une fois pour toutes. Ce programme unique sur la Rive-Sud de Montréal allie Pilates sur reformer, naturopathie et ostéopathie pour t’aider à bâtir un mode de vie aligné qui te permettra de retrouver ta vitalité et d’atteindre des résultats durables en matière de remise en forme.
TRAVAILLONS ENSEMBLE!
Tu es prête à réguler ton système nerveux et optimiser ta digestion pour enfin retrouver la vitalité et redevenir la meilleure version de toi-même? Découvre comment je peux t’aider à atteindre tes objectifs!
RESSOURCES
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Marie-France n’est pas médecin. Elle ne propose donc pas de diagnostic ou de plan de traitement. Elle ne corrige pas non plus de déficience de santé. Les informations contenues dans ce podcast sont uniquement à visée éducative. Consultez toujours d’abord votre médecin pour toute question relative à votre santé.
Écouter sur
TRANSCRIPTION DE L'ÉPISODE 25
Marie-France Pellerin (00:00.926)
Allô Marie-Ève! Je suis tellement excitée d’être à bord sur le podcast aujourd’hui!
Marieve Bergeron (00:06.659)
Et moi, je te remercie d’être ici.
Marie-France Pellerin (00:08.814)
J’avais vraiment envie de te faire découvrir ma communauté parce que j’aime tellement ton énergie, j’aime vraiment comment t’abordes aussi l’alimentation. Tu décomplexifies vraiment le tout. Ben d’emblée, justement, je voulais connaître ton parcours. Comment t’en es venue à être naturopathe puis vraiment, t’es spécialisée un petit peu plus en alimentation?
Marieve Bergeron (00:36.945)
Je me suis regardée et je me suis dit : actuellement, il est dans un coma, on craint pour sa vie. C’est là que la santé a vraiment pris un sens pour moi. Je me suis dit : et moi? Puis là, je savais que j’avais un surplus de poids, j’étais souvent malade, je pouvais faire deux ou trois sinusites par hiver. J’étais très fatiguée, je faisais des siestes tous les après-midi. Je savais aussi que j’étais quelqu’un qui sortait beaucoup, je consommais beaucoup d’alcool, je ne faisais pas attention à mes choix alimentaires.
Ça faisait un moment que je savais que je n’étais pas dans une forme splendide. J’ai choisi d’aller voir le médecin et c’est là qu’on m’a dit : je voudrais vraiment que tu fasses des changements dans ta vie. J’avais 26 ans et on a diagnostiqué que j’avais la stéatose hépatique. J’avais le foie d’un alcoolique à 26 ans. Puis un début de cholestérol, un début de diabète et tout. Je suis ressortie en pleurant en me disant : il faut vraiment que j’apporte des changements dans ma vie à partir de maintenant. Sinon, clairement, je m’en vais à la même place que lui.
Je me suis rendue chez ma mère, j’ai dit « Maman, qu’est-ce que je peux faire? » Moi, j’avais aucune notion. Je travaillais chez Hydro-Québec, j’étais en comptabilité, je n’étais pas du tout dans ce domaine-là. J’ai commencé à apporter vraiment des petits changements graduels, à bonifier un peu mon alimentation, à ajouter plus de protéines, à modifier la qualité de mon pain, des choses comme ça. Pour vrai, de fil en aiguille, je suis tombée en amour avec ce processus-là, de prendre soin de moi, de m’intéresser à mon alimentation, puis ça m’a permis de voir que j’avais de beaux résultats. À l’intérieur d’un an, j’avais libéré 50 livres. Une livre par semaine, ça s’est fait de façon saine, graduelle, mais j’ai vraiment aimé ça. Je n’avais pas encore intégré l’entraînement, c’était vraiment juste l’alimentation. Après ça, j’ai embarqué le mouvement à travers tout ça.
Et là, je suis tombée là-dedans comme dans une potion magique et c’est là, en fait, que j’ai découvert que j’avais une passion pour l’alimentation, le mouvement, les saines habitudes. Puis à ce moment-là, quand j’ai choisi d’en parler et de partager mes changements, j’ai créé un petit groupe sur Facebook en me disant : ben écoute, quand ça va être difficile, je vais avoir une communauté avec moi qui va me motiver à ne pas lâcher. Fait que je l’ai vraiment fait.
J’ai vraiment bâti cette communauté-là dans l’optique de m’auto-motiver moi-même. Ça a pris beaucoup d’ampleur. D’un rassemblement, j’ai eu 1000 abonnés, 2000, 3000, 5000, 10 000 abonnés. J’ai vu que j’avais un impact possible. Des fois, je me disais pourquoi tu fais ça? Concrètement, ça ne génère pas de revenus. Mais ça me faisait tellement de bien. Ça me nourrissait quand les femmes m’écrivaient « Merci Marie, c’est grâce à toi j’ai commencé à apporter des changements, j’ai commencé à aller courir le matin, tu me motives à travers tes posts et tout. Ça me remplissait et je me disais, oh mon Dieu, c’est tellement valorisant, gratifiant que c’est là qu’un moment donné, je me suis rendue au travail, je me souviendrai toujours, c’était le 5 janvier 2015, puis j’allais travailler, puis j’avais envie de pleurer, puis je me disais, je peux pas croire que c’est ça ma vie, que j’attends quatre heures, que j’attends les vacances, que…
J’étais pas nourrie parce que j’avais de bonnes conditions, mais c’était tout. J’étais comme dans un « il y a autre chose qui existe ». C’est là que je me suis dit, attends un peu, toi tu fais quelque chose en parallèle, ça te fait vibrer, ça te nourrit. Moi, j’avais juste hâte au vendredi parce que je travaillais 4 jours à Hydro et le vendredi, c’était ma journée de congé. J’avais tellement hâte à ce jour-là où je me levais, c’était de la création, de connecter avec les femmes.
Trouver des recettes, des trucs, j’étais comme, « Ma vie, je veux que ce soit ça, imagine qu’on me paye pour faire ça ». C’est là où ce matin-là, quand j’étais découragée d’aller travailler, je me suis dit, je dois faire quelque chose. C’est cette question-là qui revenait dans ma tête, de dire : qu’est-ce que j’aime tellement faire, que même si j’étais pas payée pour le faire, je le ferais? Là, j’étais comme, c’est ça, je le fais déjà, ça me nourrit, ça m’élève. Le conjoint que j’avais à l’époque me disait ça.
Pourquoi tu fais ça? Tu n’es même pas payée. J’étais comme, ça me fait du bien. Et c’est là que cette graine-là s’est semée, je me suis dit que moi, c’est ça que je veux faire. Moi, je veux vraiment avoir un impact positif dans la vie des femmes. J’ai commencé par faire un certificat en nutrition. J’ai commencé à le faire le soir, en restant à ma job à Hydro, puis en me disant, bien, hier, je vais aller me chercher comme une base en alimentation. Là, bien évidemment, j’ai lancé ma première offre de service.
C’est ça qui est le fun, c’est que ça faisait trois ans que je bâtissais cette communauté-là avec absolument rien à vendre. C’était moi qui faisais la promotion de qui je suis et d’un mode de vie sain. Quand j’ai lancé ma première offre, Marie, vrai, ça a été exponentiel. Je me suis dit, « Waouh, le potentiel! » Je m’étais donné un an pour vivre de ça en me disant, je vais continuer toute l’année. Ça a pris quatre mois.
Avec ma première offre, j’ai fait ça. Si j’ai réussi à bâtir 100 % en parallèle, je me lance, j’ai quitté mon emploi. C’était stressant pour me lancer. C’est là qu’après, j’ai commencé à me spécialiser un peu plus en études alternatives et naturelles avec la naturopathie. L’alimentation plus holistique. J’étais allée suivre un certificat d’alimentation holistique, un supplément de connaissance sur le corps. Je fais de l’alimentation émotionnelle aussi, l’intelligence émotionnelle du corps aussi. Je suis tombée là-dedans naturellement. C’est dans le fond depuis 2015 que je fais ça, j’accompagne des femmes. Je suis sur mon X, chaque matin, je me lève et je me dis « c’est ça, toute ma vie, dans le fond? » Oui, vraiment.
Marie-France Pellerin (06:41.474)
C’est fou, hein! C’est tellement beau. On va se le dire, je suis dans ton Gut Boost en ce moment, dans le pré-lancement, et ta communauté, t’as tellement une belle communauté solide qui s’entraide. C’est beau à voir, j’étais vraiment émue. Je me disais « Waouh! C’est vraiment fou! » Tout ce que t’as bâti, réuni autour de tout ce thème-là de l’alimentation, c’est extraordinaire.
Marieve Bergeron (07:04.304)
Oui, vraiment, je suis choyée. Je t’en avais parlé à quel point elles sont extraordinaires, les filles. Elles sont fidèles. Tu sais, des fois, je me dis « Ah, c’est pas si gros. » Non, non, non, il y a des fans qui sont avec moi depuis 2015. Maintenant, je produis un programme de fidélité. C’est ça qu’elle m’a dit, elle est déjà avec moi depuis 10 ans. Je suis une vieille cliente. Là, elle m’a motivée avec son programme. Ça fait que comme « wow ». Quand tu réussis à créer cette fidélité-là à travers les clients, c’est extrêmement beau.
Marie-France Pellerin (07:31.746)
Mais tellement! C’est vrai! Pis là, tu m’amènes parce que, tu sais, ça m’a sonné une cloche. L’alimentation émotionnelle, c’est quoi?
Marieve Bergeron (08:09.488)
En fait, j’ai dit l’alimentation émotionnelle, mais c’est le langage émotionnel du corps. C’est ça que je voulais dire, mais l’alimentation émotionnelle, on pourra en parler parce que j’ai quand même fait une petite formation pour ça, qui est vraiment le fait de manger nos émotions, puis la relation avec la nourriture, puis l’auto-sabotage en lien avec ça. L’alimentation émotionnelle, c’est ça. C’est toutes les femmes qui sont prises avec le fait de manger leurs émotions et tout.
C’est tellement intéressant. Si je pouvais, j’aurais poursuivi la formation que j’ai faite parce qu’il y a beaucoup de femmes qui sont prises avec ça et quand on s’en rend compte, souvent, c’est juste ça qui empêche les femmes d’avoir des résultats.
Marie-France Pellerin (08:25.262)
Tellement, tellement. Puis je crois beaucoup, moi aussi, en tant que naturopathe, je travaille beaucoup avec le corps aussi. Et c’est tellement fou de voir des fois des gens qui arrivent puis que c’est purement émotionnel. Je suis comme, attends, on fait les tests, tout bouge bien, OK, les muscles bougent bien. Qu’est-ce qui s’est passé? Ah, j’ai vraiment eu une grosse chicane avec mon chum, par exemple. Ah, OK, c’est intéressant. Fait que de voir à quel point le corps nous parle.
Marieve Bergeron (08:48.016)
Oui, il répond à tout, en fait.
Marie-France Pellerin (08:51.518)
Oui, absolument. Et là, j’avais envie que tu nous parles de ton Gut Boost, super beau programme pour justement venir optimiser la digestion.
Marieve Bergeron (08:59.395)
Exactement.
C’est vraiment une introduction à optimiser la digestion parce que je veux vraiment que les femmes comprennent à quel point l’alimentation a un impact sur le système digestif, à quel point c’est pas normal d’être constamment ballonnée, gonflée, d’avoir des gaz, de la rétention, des reflux, de l’inflammation. Ce programme-là, c’est comme un jamais pour initier les femmes à vraiment se tourner vers une alimentation que moi j’aime appeler consciente.
Au lieu de dire l’alimentation intuitive, moi je dis l’alimentation consciente parce que c’est d’amener la conscience dans les choix qu’on fait et de s’observer à travers notre alimentation. C’est intéressant, quand je déjeune, j’ai toujours une baisse d’énergie avant le dîner ou j’ai des cravings de sucre pour le soir et d’analyser comment on se sent pour vraiment trouver une structure qui nous convient. Ça reste que moi j’aimerais donner le pouvoir à la femme de dire : mais qu’est-ce qui te convient, toi? Moi, ce déjeuner, pour moi, c’est vraiment ce qui me permet d’être dans un beau focus, énergie, concentration, mais peut-être que pour toi, ça va être autre chose. Parce que c’est ça l’alimentation consciente, c’est de ramener le pouvoir à la femme.
Ce programme-là, c’est pour un peu, finalement… un peu venir mettre de l’ordre avec : qu’est-ce qui me convient comme type d’alimentation? C’est quoi mes sensibilités alimentaires? C’est un programme un peu éliminatoire pour venir éliminer tous les aliments qui vont causer une réaction inflammatoire au système digestif. Puis après, on les réintègre de façon très douce, graduelle, un aliment à la fois, puis là, on est capable de faire : OK, ça, c’est un go, clairement, ça le fait pas. Fait que les femmes mettent vraiment un peu leur alimentation en alignement.
Qui fonctionne, qui ne fonctionne pas. Après ça, ils sont capables de continuer ce mode de vie-là. Des fois, il y en a qui endurent, mais ça semble restrictif en fait. Oui et non, parce que si tu te sens inconfortable, c’est quand même quelque chose que tu manges qui, finalement, ne fonctionne pas. Donc, tu veux continuer de le consommer ou tu veux t’adapter avec ce que ton corps te dit et qui fait comme : « Moi, je n’aime pas cet aliment-là, il ne me convient pas. »
C’est un peu ça, d’amener de la conscience dans l’alimentation. Là, j’amène un peu de contenu éducatif à travers ça, leur faire découvrir des produits comme le kimchi, le miso, la choucroute, tous les aliments qui peuvent être tellement intéressants à utiliser et que souvent les gens ne connaissent pas. Puis, de parler un peu aussi du curcuma, de toutes les épices qui peuvent être intéressantes, le gingembre, ces choses-là. C’est tout ça que je viens leur offrir dans le programme avec des recettes qui sont anti-inflammatoires. J’ai sélectionné aussi une liste d’épicerie. On diminue la charge mentale puis on vient prendre conscience de plein de choses. C’est vraiment un beau programme.
Cette année, on a la chance de t’avoir aussi en bonus. Les filles sont super contentes. D’ailleurs, il y a des jeunes fans qui ont commencé à m’écrire, qui te suivent et qui apprécient beaucoup. Je suis très contente et j’ai hâte de t’entendre aussi, peut-être quatre fois, même plus.
Marie-France Pellerin (12:20.928)
Oui, parce que ça, nos expertises se complètent beaucoup. Souvent, les femmes viennent me voir et me demandent : « C’est quoi la diète? » Puis je peux dire, moi, il y en a beaucoup pour qui la diète FODMAP va fonctionner. Moi, ça n’a pas fonctionné. Ça a été la diète paléo qui a fonctionné, mais je dis, pour quelqu’un d’autre, ça va être complètement autre chose.
Donc, il y a ça, c’est super important d’aborder l’alimentation, mais il y a aussi un aspect des troubles digestifs qu’on aborde très peu : la dérégulation du système nerveux central. Ça fait que c’est comme si ton système est toujours en mode survie. Ça fait que tu as le sympathique dans le tapis.
Puis ça, bien, ça vient tout entraver la digestion. Fait que j’ai vraiment hâte de parler de tout ça avec ta communauté pour justement… C’est super bon, l’hygiène de base, l’alimentation, c’est ta base, c’est ton carburant. Puis après ça, venir réguler ton stress. Fait que quand on a les deux ensemble, bien, c’est là que la magie arrive. C’est là que vraiment on se dit : « Il y a des filles qui me disent, c’est la première fois que j’ai un ventre plat depuis des années! »
Fait que juste de venir travailler ça, j’ai tellement hâte vraiment de jaser de tout ça. Puis on va avoir une belle séance restaurative aussi.
Les filles adorent ça, adorent ça au studio! Fait qu’on vient vraiment se déposer sur des accessoires comme des oreillers et tout. Je vous fais relaxer, je vous fais connecter justement avec votre système digestif, avec votre corps. Ça va être vraiment beau, j’ai super hâte !
Marieve Bergeron (13:34.703)
Wouah ouais, ça va être magique! C’est comme on en parlait… Finaliser un peu mon approche, mais la bonifier parce que, comme on dit, tu peux avoir le plus beau plan alimentaire, si tu es constamment stressée, je pense que ça n’aura jamais le même impact. Faire découvrir, leur démontrer tout le pouvoir du système nerveux, je pense que ça va être incroyable.
Marie-France Pellerin (14:03.47)
Ben oui, oui, oui. Puis comme tu dis souvent, on est ce qu’on assimile. Quand tu es en stress, tu n’assimiles pas. La digestion ne se fait pas bien, tu ne sécrètes pas assez d’enzymes digestives, assez d’acidité gastrique. Fait que de venir combiner les deux ensemble, c’est vraiment génial.
Puis c’est quoi les erreurs que tu vois le plus fréquemment chez tes clientes ?
Marieve Bergeron (15:17.008)
C’est vrai que c’est beaucoup que les femmes veulent aller trop rapidement. C’est comme si on se sent dans un sprint, une course, puis moi, je leur dis toujours : on est dans un marathon de changement d’habitudes, qu’on est en train de mettre en place, on veut que ça soit implanté pour la vie. Moi, je leur dis tout le temps, j’avais encore une fille hier dans son casse-tête, c’est comme : « Je veux des résultats rapidement, mais je suis très à faire trop de changements. »
Mais ça ne fonctionnera pas, je ne suis vraiment pas la bonne personne pour toi. On doit implanter de nouvelles habitudes et pour que ce soit durable, il faut qu’on les répète, le pouvoir de la répétition. C’est vraiment encore ça, malgré que j’écris fort mon message à quel point c’est important, les petits changements graduels, la méthode des petits pas, un pas à la fois.
Mais ça reste qu’on veut encore, on est vraiment dans un temps où on veut tout pour hier. Ça va tellement vite, tu commandes quelque chose, le lendemain c’est là. C’est la même chose. Les gens ne réalisent pas que le corps qu’ils ont aujourd’hui, ils l’ont façonné sur des mois et des années. Ils n’ont pas pris du livre en un mois, donc ils ne vont pas le perdre en un mois.
C’est juste que je trouve ça dommage, mais ma mission, c’est vraiment de les ramener. Et on est en train de bâtir quelque chose qui va durer sur le long terme. Moi, je veux qu’on se parle dans un an, qu’ils soient encore dans ces changements-là, puis que ce soit du fun, puis que ça habite tout le temps. Le but, c’est pas d’aller vite, le but, c’est d’aller loin. Oui, faque, mais je leur répète puis on dirait que ça les fâche, mais ça reste que c’est toujours ça. C’est toujours de : « Ah, mais si je coupe un peu plus les glucides, je vais avoir de meilleurs résultats », c’est comme : non !
Marie-France Pellerin (15:58.517)
Ah tellement !
Marieve Bergeron (16:12.971)
C’est pas l’idée, ça va créer autre chose, ça va te faire une rage le soir pour manger des bonbons parce que tu as coupé ton glucide du midi en pensant que c’était la bonne chose. Moi, je dis tout le temps que le corps ne fait pas d’erreur.
Marie-France Pellerin (16:25.73)
Non, tellement pas. Tellement pas. Le corps s’organise avec ce qu’on lui donne, il s’organise avec notre niveau de stress, mais c’est tellement important, les 4 P, le plus petit pas possible au quotidien.
Marieve Bergeron (16:37.04)
Oui, oui, vraiment, c’est ça. Fait que tout le temps, tu te dis : « C’est quoi le plus petit pas que tu peux faire ? » Moi, j’aime appeler ça un effort facile parce que souvent, quand je leur dis : « On va commencer par ça », c’est comme : « Ah, mais c’est trop facile. » Je suis comme : « Ben justement, si c’est facile, c’est là qu’il faut aller. »
Mais c’est aussi une croyance à défaire que ça doit être difficile, ça doit être restrictif, c’est plate, ça ne goûte pas bon. Fait que moi, c’est tout ça ma mission, c’est vraiment de démystifier ça, de ramener ça à… C’est le fun de bien manger, ça peut être le fun d’être dans un processus de remise en forme. Ça peut goûter bon, puis c’est possible de ne pas avoir faim. En fait, tu ne devrais pas avoir faim. Fait que… rééduquer un petit peu la femme au niveau de l’alimentation.
Marie-France Pellerin (17:25.422)
Oui, parce que souvent aussi, les gens tombent dans la privation, puis ça amène complètement… on tombe dans un autre aspect. Fait que, comme tu dis, il faut avoir du plaisir pis que ça devienne un mode de vie. Fait que c’est pas juste des habitudes. Au début, oui, c’est une habitude qui s’implante, mais après ça, faut que ça devienne un mode de vie. C’est toi, là ! T’incarnes ce changement-là.
Pis d’ailleurs, je te vois, toi, t’es vraiment lève-tôt. Je vois tes stories à 4h45 du matin.
Marieve Bergeron (17:52.145)
Oui ! Je pense que j’ai quand même toujours été lève-tôt dans mes souvenirs. Mais ce moment-là, personne ne peut me l’enlever. Pour moi, c’est le plus beau moment de ma journée, honnêtement.
Même le week-end, je me lève à cette heure-là. Tu as dû le remarquer. Des fois, les gens te disent : « On est samedi, on est dimanche. » J’ai comme besoin de ma bulle. Justement, parce que mon conjoint est là le week-end, moi, c’est comme avant qu’il se lève, je veux avoir le temps de faire…
Marieve Bergeron (18:22.126)
Mes choses, mon moment, ma reconnexion avec moi-même. Je me lève tôt. C’est ça qui m’énergise, c’est ça qui me nourrit, c’est ça qui me donne toute la joie de la journée à venir. Je ne peux pas m’enlever ça.
Marie-France Pellerin (18:33.486)
Ça ressemble à quoi justement ta petite routine du matin ?
Marieve Bergeron (18:38.864)
Dans le fond, si je m’entraîne, le rythme est un peu différent, souvent je me lève et je m’entraîne directement. J’aime vraiment avoir le petit volet de développement personnel à tous les jours. J’aime bien nourrir mon corps, mais j’aime nourrir mon cerveau aussi. Donc, si je ne fais pas de lecture en me levant, par exemple, je me suis levée, je me suis entraînée, durant mon déjeuner, vu que j’ai moins de temps, ça va être…
Marie-France Pellerin (19:05.934)
OK.
Marieve Bergeron (19:06.64)
Pour moi, c’est comme les deux options. Si c’est mon matin, j’appelle ça mon doux matin, je ne m’entraîne pas. C’est lecture, café, j’écris, je fais de l’écriture instinctive, mes affirmations. Mais si jamais je me suis entraînée, pour avoir mon petit volet de développement personnel, je vais le faire en déjeunant. Ça va être un podcast dans mes oreilles, je déjeune et j’écoute ça. C’est vraiment pour prendre le temps avant de commencer ma journée.
Ça élève mes fréquences, mes vibrations, puis c’est le meilleur moment de le faire. Je ne le skippe pas de cette façon-là, c’est comme ça que j’ai réussi à trouver un équilibre. Des fois, ça fait trop long : l’entraînement, puis après ça, la lecture. J’ai comme deux petites routines, mais d’une manière ou d’une autre, je prends soin de mon cerveau.
Marie-France Pellerin (19:55.64)
Oui, c’est tellement important, surtout sur le plan cognitif aussi. Et là, je voulais qu’on en parle parce que t’es tellement ouverte avec ta communauté, puis je t’ai demandé la permission si on pouvait l’aborder aussi, parce que t’as fait deux fausses couches. Et je sais que c’est de plus en plus, malheureusement, commun. Et j’avais envie que tu partages avec la communauté tes outils pour passer à travers tout ça, parce que je sais aussi que t’as une très belle spiritualité qui t’épaule beaucoup là-dedans.
Marieve Bergeron (20:22.864)
Oui, ben c’est vrai que c’est vraiment bouleversant. C’est vraiment particulier parce que les deux fausses couches, je les ai vécues de façon très différente. La première fausse couche, j’étais énormément dans, je dirais, l’incompréhension. Il y a eu de la frustration, il y a eu : « Qu’est-ce que j’aurais pu faire ? Qu’est-ce que je n’ai pas fait ? » Beaucoup de culpabilité reliée à ça. Je venais de voir que j’étais enceinte, puis honnêtement, je pense que j’avais fait…
Je n’avais pas des cycles qui étaient réguliers, donc j’avais peut-être 8-9 semaines quand je l’ai su. Et moi, je revenais d’un voyage dans le Sud. Écoute, des sushis, du vin, des marches à la plage, des heures au soleil, donc après, je me disais : « C’est à cause du Sud. » Je culpabilisais beaucoup sur ce que moi, je n’avais pas fait ou que j’aurais pu faire. Ça a été plus difficile, je l’ai trouvé, surtout que ça faisait déjà trois ans qu’on essayait.
J’ai vu ça comme plus un échec, est-ce que je vais vraiment avoir la chance de le revivre ? Ça a été la première, puis après ça, un an et demi plus tard, je suis retombée enceinte. Je ne sais pas si c’est toute l’évolution qui s’est faite à travers les années, mais je l’ai vécu d’une façon plus sereine, d’une façon plus douce.
J’ai vraiment compris que le corps ne fait pas d’erreur, j’ai vraiment compris que… ben, pas nécessairement compris, mais j’ai comme choisi de me soumettre au plan de l’univers. C’est comme d’arrêter de vouloir que ça fonctionne comme moi je veux, dans le timing que moi je juge qui est bon. Et là, c’était beaucoup ça. C’est comme quand je faisais ma connexion lors de la course de push, j’étais comme : « Qu’est-ce qui s’est passé ? » Puis c’était juste ce que j’entendais, c’est…
C’est pas le bon timing pour moi. Fait que je me suis dit, ah ben c’est intéressant parce que selon moi, c’est le bon timing, selon mon conjoint. Et là, j’ai dit, ok, et si ce n’était pas le bon timing pour lui, est-ce que je l’aime suffisamment pour le laisser repartir et revenir quand ça sera le bon timing pour nous trois ? C’est… Ouais. Fait que c’est comme… t’sais, c’était vraiment particulier parce que j’ai comme… j’ai eu vraiment une bonne leçon.
Marie-France Pellerin (22:29.966)
Wow !
Marieve Bergeron (22:46.416)
J’ai eu des pertes de sang, j’ai commencé à être super inquiète. Là, je me suis dit, wow, tu vois, la dernière fois, j’en ai eu. Puis là, je suis allée faire une prise de sang. Puis là, elle me dit : « Selon ton taux d’hormones, on va regarder, voir si c’est une grossesse arrêtée et tout. » J’ai fait ma prise de sang et là, elle rappelle, elle dit : « C’est super beau, c’est encore tellement haut dans tes hormones, on va t’envoyer en échographie demain matin. »
Le lendemain matin, je m’en vais en écho et le médecin qui était là, il dit : « Je n’ai jamais vu ça de toute ma vie. » Je lui dis : « Qu’est-ce qui se passe ? » Il dit : « C’est comme si tu étais enceinte. Ton corps est vraiment enceinte, mais ton endomètre est super gros, ton utérus est full stimulé. » Il dit : « Tout est là, mais on ne voit rien. Il n’y a pas de sac, il n’y a rien. »
Il dit : « Pour vrai, je peux pas te donner de réponse aujourd’hui. » Il dit : « Je ne comprends pas ce qui se passe dans ton corps, on va te revoir lundi. » Ça m’a comme donné full espoir parce que j’étais comme : « Il est juste trop petit. » Ce week-end-là, je pense que je n’ai pas dormi. J’ai prié, j’ai médité, j’ai connecté avec le bébé. C’est là où j’ai eu plusieurs réponses de l’âme. C’est là que j’ai entendu : « J’ai d’autres choses à régler, j’ai encore des choses à faire de l’autre côté, mais je te promets que je vais revenir, mais dans une famille qui sera meilleure pour moi. »
C’est comme si c’était venu dénouer tout à l’intérieur de moi, je me suis sentie tellement en paix et je me suis dit : « C’est parfait, je vais t’aimer suffisamment pour te laisser repartir. » Comme j’ai dit à ma mère aussi, j’ai eu une voix qui m’a dit, parce que là je manifestais vraiment mon bébé et je sais que j’ai un pouvoir de manifester des choses incroyables.
Ok, mais si je le manifeste et que cet enfant-là est malheureux ? Imagine que je l’ai tellement manifesté qu’il vient au monde, mais lui n’a pas envie d’être là. Parce que moi, j’avais envie qu’il soit là. Puis moi, après, il va falloir que je deal avec un enfant qui n’a pas envie d’être là, mais que moi j’ai quand même… Fait que je me suis dit : « Non, c’est de le laisser prendre sa propre décision à propos de son propre chemin. » Et c’est là que j’ai entendu : « C’est juste pas le bon timing pour le moment. »
J’ai comme laissé et j’ai lâché prise. Puis, ce lundi-là, finalement, quand je suis retournée faire une prise de sang, il y avait eu un méga shutdown au niveau des hormones. On m’a signalé que c’était finalement une grossesse arrêtée. Mais je me suis dit, wow, est-ce que je peux être assez puissante pour que mon corps dise : « Sérieux, c’est digne d’un film. »
Marie-France Pellerin (25:26.382)
C’est fou.
Marieve Bergeron (25:33.649)
Ça pourrait faire la une. « Ton enfant vient au monde, genre, on lui donne un nom miraculé », parce qu’il disait : « J’ai jamais vu ça, que tout est là. » Parce que quand tu mets trop de couches, ton endomètre devient super mince, puis là, on le voit. Mais là, c’était comme… Puis tu sais, je suis allée partout, dans toutes les échographies, mon cas, ils me disaient : « Il est peut-être coincé quelque part. » Je te dis, il n’est pas là. Mais je pense que je l’avais tellement dans ma tête, puis j’étais tellement en connexion avec l’âme que c’est comme si je mettais le nid en place, puis que lui était entre deux mondes, en fait.
Finalement, ce week-end-là, j’ai juste donné la permission de retourner à la lumière. Après ça, lundi, ils m’ont confirmé que c’était finalement arrêté. Mais je pense que c’est ça. Le meilleur conseil que je peux donner aux femmes aussi, je me rappelle à chaque fois que j’y pense, c’est que tout ce qui doit être, va être. Ce qui ne doit pas être, ne sera pas. Je sais que, pour des gens, les challenges, c’est difficile.
Mais quand le corps rejette quelque chose, c’est prouvé qu’il y a une anomalie au niveau du chromosome du bébé et tout ça. Et moi, je m’accroche à ça et je me dis que si mon corps l’a rejeté, il y a une raison. Des fois, on ne comprend pas. Mais avec tous les défis, les expériences que j’ai eues dans ma vie, c’est quelque chose que je retiens beaucoup. Comme quand ça doit être là, c’est tellement facile, c’est léger, c’est fluide. Et quand c’est compliqué, ardu, tu as tout le temps des bâtons, tu as l’impression de bûcher contre quelque chose.
Marie-France Pellerin (26:55.022)
Oui.
Marieve Bergeron (27:02.16)
C’est pas le flow, il y a quelque chose qui ne fait pas de sens. Pour moi, ça faisait beaucoup de sens de me dire que le timing est parfait. C’est comme notre dernière année, on va dire, où on s’était dit, on se fait ça une dernière année. Mon conjoint commence à trouver qu’il est vieux. Ça, c’était une autre discussion que j’ai eue parce qu’il me disait : « Mais là, c’est vraiment la dernière année. Après ça, tu vas avoir 40 ans. »
Peux-tu être un peu plus flexible, peux-tu être un peu plus souple ? J’aime pas ça, parce que l’âme, elle a peut-être pas envie de s’en venir maintenant, pis c’est pas vrai. Même si elle arrive pis que j’ai 41 ans, en aucun cas, j’allais refuser ça. Et quand même, à la place, je me suis juste dit que c’est son discours à lui, mais moi, à partir de maintenant, je choisis d’y croire pis de me dire que si ça se dépose, c’est parce que c’est son bon moment, même si j’ai 41 ans.
Je vais l’accueillir. C’est comme… on peut juste arrêter ces barrières-là, arrêter de se limiter, puis juste laisser la vie faire son chemin, dans le fond. Faire confiance au grand plan. Moi, c’est ce qui m’aide. C’est sûr que c’est beaucoup dans la foi, mais c’est ça qui m’aide. Quand tu me dis : « C’est quoi ? », c’est de faire confiance, c’est de savoir que la vie n’est jamais contre nous, mais qu’elle est avec nous. Puis quand tu comprends ça, on dirait que ça devient plus facile, parce que tu te dis : « Il y a une raison. »
Marie-France Pellerin (27:56.782)
C’est ça.
Marieve Bergeron (28:23.012)
Il y a un cadeau derrière ça. Là, je ne le comprends pas nécessairement encore, le cadeau et la leçon. Mais je me dis qu’un jour, je vais le comprendre.
Marie-France Pellerin (28:30.99)
Des fois, ce n’est pas sur le coup qu’on comprend. On est là à vouloir micro-manager l’univers, à vouloir que ça se passe là, comme ça. Sauf qu’il n’y a pas, malheureusement, de switch on-off. Mais c’est quand on se dit : « OK, Inch’Allah, quand ça va se passer, on laisse aller la résistance. » C’est vraiment beau. Ça m’amène aussi à une autre réflexion, parce que tu parlais des retrouvailles avec ton père biologique. Puis tu disais que tu avais l’impression que c’était ce morceau-là aussi qui empêchait, finalement, un petit peu la grossesse.
Marieve Bergeron (29:04.848)
Je pense que oui, j’ai encore des frissons, parce que, Marie, c’était digne de Claire Lamarche. Si je retrouvais ça, je vais pas s’écouter ça dans le temps. Je vais pas s’écouter Le chemin des Olivier aussi.
Marie-France Pellerin (29:15.694)
Je l’ai pas écouté, il est sur ma liste.
Marieve Bergeron (29:17.36)
Ah mon Dieu, c’est la plus belle série de ma vie, pis c’est ça que j’ai vécu. Moi, quand… comment je te dirais ça, mon père, ça faisait… J’avais un an et demi quand il nous a quittés, quand il est parti, pis qu’il nous a abandonnés. Fait que moi, j’en ai pas eu, de père. J’ai eu mon beau-père, pis t’sais, je veux dire, j’ai rien manqué, mais c’était un homme qui était froid, c’était un homme qui… t’sais, je veux dire, il m’a jamais prise dans ses bras, il m’a jamais dit qu’il était fier de moi, pis tout ça. Fait que moi, j’avais ce petit sentiment-là de…
Ça m’a toujours manqué d’avoir un père, une présence masculine, un homme qui est fier de sa fille, qui la voit grandir, évoluer. Puis ça fait des années que ça me trotte en tête, de dire : « Je veux reconnecter avec mon père, malgré le fait qu’il nous a abandonnés, malgré le fait que… » Parce que pour moi, j’avais déjà fait le chemin, j’avais déjà pardonné. J’ai écrit sa lettre, je l’ai envoyée, mais pour moi, j’avais fait ma démarche. Puis depuis quelques mois, j’avais vraiment un désir profond de le voir, de le rencontrer, d’apprendre à le connaître.
Puis j’avais dit à mon chum, c’est cette année. En 2025, c’est cette année que ça se passe, je veux vraiment le rencontrer. C’est un inconnu, comprends? Je veux savoir c’est qui, c’est son sang dans mes veines. C’est une extension de lui quand même. Puis mon chum m’avait dit, je vais t’accompagner, parce que comme je dis, on dirait que je ne sais pas quoi dire, je ne le connais pas, c’est un inconnu. Il m’avait dit, je vais y aller avec toi. Mon chum est tellement ouvert, parle à tout le monde, n’est pas gêné. Ça me rassurait.
Au mois de février, il m’a dit qu’il allait à Mirabel chez des amis. Ça fait un plus un, parce que mon père reste à Boisbriand. Je lui ai dit qu’on passait par là. 2025, c’est maintenant que ça se passe. J’ai envoyé un petit texto. J’ai dit qu’on allait prendre un café. Il m’a dit que ce serait le plus beau cadeau qu’il ait reçu. J’ai dit : parfait. Samedi prochain, on se voit.
Marie-France Pellerin (31:07.822)
Wow !
Marieve Bergeron (31:11.248)
Et là, il m’a dit, on communique, il vient me rejoindre chez nous. J’ai dit à mon chum, parfait, on est allés dans sa cour. Lui, il était dans son camion, puis il a ouvert la porte. Quand mon chum a baissé la fenêtre, il m’a vu, mais pour la première fois depuis 36 ans. Il est sorti, il était comme : « Oh mon Dieu, je suis tellement touché. » Il a dit ça, mot pour mot. Il a dit : « Je suis tellement touché. » Il est venu les yeux pleins d’eau.
Puis là, moi, je ne suis pas une fille de câlins, je ne suis pas très… Mais je ne sais pas pourquoi, je me suis mise à dire : « My God ! » J’ai ouvert la porte et je suis partie à courir et je suis allée le prendre comme pour le rassurer. Je ne sais pas si je l’ai pris dans les bras et je suis restée dans ses bras au moins 4 minutes. Mais je ne sais pas si tu sais, mais comme 4 minutes, c’est vraiment long quand t’es dans les bras de quelqu’un. Puis là, il me prenait, il me poussait même et il me regardait puis…
J’ai des beaux yeux, et il me reprenait et il me repoussait. « J’ai attendu ce moment toute ma vie », et il me reprenait. La première fois que j’ai fait ce câlin, j’étais là où je sentais tout son âme vibrer, son âme qui avait mal, son cœur blessé. Je sentais tout ça et c’est comme si, je l’ai décrit dans mon post, j’avais vraiment l’impression que c’était un puzzle qui était en train de se…comme si toutes les pièces étaient en train de se reconnecter, de rentrer ensemble, puis je sentais tout ça. Puis j’étais comme : « Je ne veux jamais que ça s’arrête. » C’est comme si toute l’énergie s’était remise à circuler à l’intérieur de moi, de nous, puis on faisait un avec lui pendant un instant. Puis j’étais comme : « C’est quoi que je suis en train de vivre là, tu sais ? » Puis, pour te le dire, et comme tout cela, on a eu notre discussion sur le passé, puis les blessures, mais tu sais quoi ? L’utérus, c’est le nid, en fait. Et comment puis-je mettre un enfant au monde dans un nid qui n’est pas sécuritaire ? Parce que, pour moi, ce n’était pas sécuritaire d’aimer, parce que l’homme de ma vie, l’homme que j’ai le plus aimé, il m’a abandonnée. Je portais l’abandon. C’est impossible de créer la vie dans un corps qui porte l’abandon.
Marie-France Pellerin (33:06.958)
Oui.
Marieve Bergeron (33:31.043)
C’est comme si j’ai senti que tout mon utérus était venu se replacer. Et que là, j’avais vraiment un nid sécuritaire pour le bébé. Et c’est ce que ça m’a dit dans ma tête le lendemain. Je me suis dit : « Attends un petit peu. Tu viens de faire ce qu’il fallait que tu fasses pour guérir un schéma transgénérationnel. » Fermer un cycle. L’abandon n’existe plus pour toi. Et maintenant, tu peux accueillir un bébé dans un endroit sécuritaire. Il va le rester. Et c’est ce que ça m’a dit.
Je me suis dit : « Wow, j’avais ce petit chemin-là à faire, mais peut-être que ça prenait la deuxième couche pour faire ça. Mais qu’est-ce qui me manque dans mon âme ? » Je me suis dit, la seule chose que je vois qui peut manquer, c’est peut-être la connexion avec mon père. Puis ça a toujours été difficile, mes relations avec le masculin, parce que, comme j’expliquais, m’abandonner dans les bras d’un homme, alors que le seul homme que j’ai considéré aimer m’a abandonnée. Ça, c’était très difficile, ma relation.
Marieve Bergeron (34:29.872)
Des fois, ils me disaient : « Ah, t’es tellement une femme forte, comme laisse-toi aimer » et tout, un peu sur mes gaz, pourtant, comme justement à l’intérieur des mémoires de moi. Mais si je m’abandonne, je ne m’abandonnerai pas complètement, parce que j’ai un risque d’être blessée ou quoi que ce soit. Même depuis, je trouve que ma relation avec moi m’a tellement changée dans le sens où je suis capable de rester dans ses bras, je suis capable, d’une façon calme, même de me demander si j’étais rendue affectueuse.
Je craque de lui, je suis comme : « Oui, c’est comme si je me permets, à partir de maintenant. » C’est comme si des barrières étaient tombées dans ma perception de l’homme, en fait. C’est comme beaucoup de choses qui se sont transformées à l’intérieur de moi, et moi, je pense que toute cette transformation-là amène une solidité pour porter la vie à nouveau.
Marie-France Pellerin (35:19.694)
Ça m’a fait pleurer. J’étais dans mon lit le matin, je vois ça, et je me mets à pleurer parce que, tu sais, mon père a disparu de la map aussi. J’ai un schéma d’abandon également. Puis il est revenu, puis j’ai essayé de bâtir la relation, mais, tu sais, lui, il ne voulait juste pas de relation avec ses enfants. Puis on a su qu’il était reparti quelque part, dans le Nevada, mais je n’ai plus de nouvelles de lui. Mais je lui avais envoyé une lettre sur Facebook, lui disant : « Je t’aime de tout mon cœur, mais j’ai compris que tu n’étais pas prêt à bâtir une relation avec moi.
Fait que je te libère des attentes que j’avais de ce que j’aurais aimé que tu sois comme père. T’es comme ça, pis c’est correct, moi j’ai des choses à apprendre à travers ça, pis sache que je t’aime, pis ma porte sera toujours ouverte. Mais à partir de maintenant, j’ai compris que tu ne veux pas bâtir de relations, pis… Fait que moi je vais arrêter ça ici. Mais sache que ma porte est ouverte. » Fait qu’il a lu le message, il n’a jamais répondu, pis c’est… C’est vraiment correct, là je suis en paix, vraiment en paix avec ça, pis tu sais, il a coupé les liens avec toute la famille aussi. Mais j’attirais toujours des gars qui m’abandonnaient, qui n’étaient pas présents, qui ne voulaient pas être avec moi. Puis là, ce n’est pas encore parfait. Je l’ai appris à travers ma dernière relation. Mais c’était tellement différent, la dernière relation que j’ai eue, parce que j’avais fait ce chemin-là avec mon père. J’encourage tellement tout le monde à travailler ces schémas-là, qui, souvent, comme tu l’as dit, sont transgénérationnels.
Marieve Bergeron (36:32.72)
Et c’est pour ça que moi, c’est ma force de dire : « Ben, si je suis une personne qui… mon âme, je ne suis pas là pour repartir avec les mêmes blessures. Je veux vraiment guérir tout ce que j’ai à guérir. Donc on brise cette année, c’est comme un « check, check. » Je suis vraiment dans la condition de… je veux passer à travers. Ma grippe est inconfortable, ma grippe, ça fait plein d’émotions et je m’en vais… »
J’ai voulu chocker cinq fois. Je me dis : « Pourquoi tu fais ça ? Ça donne absolument rien. T’as eu un beau père qui a été présent, t’as pas manqué de rien. Pourquoi tu te remets dans cette situation-là ? » Quatre minutes, fallait tout ça, tu comprends ? Pour moi, comme je dis à ma mère, j’avais déjà un peu comme toi, tu fais le pardon et tout ça. Je me sentais quand même bien, et en fait, libérée. Mais je me suis dit, je le fais pour la vie.
Parce que de vivre avec cette solitude-là, tu vas avoir 70 ans, tu as trois enfants, tu n’as plus de ta vie, ça doit être vraiment lourd de vivre avec ça. Tu me dis, pour moi, que c’est ma façon de dire : « Ben, peu importe, je te pardonne. C’est peu importe ce que tu fais, je suis là. Si tu n’arrives pas ce soir, je vais être là. Puis je ne voulais pas justement que, peu importe si la maladie arrive ou quoi que ce soit, de me dire : Tu l’avais, tu n’as pas été ici. »
Fait que moi, je sais comme, si il arrive quoi que ce soit, j’ai pas de regrets, reste, part, je l’ai vu. C’est vraiment comme ça que je veux vivre ma vie, puis mes prochaines années, en vivant vraiment pleinement la vie. Et dire ce que j’ai à dire, même si c’est difficile, c’est d’avoir des discussions courageuses, tellement, tellement, tellement parce que je veux vraiment me sentir en paix à chaque jour. Puis ça, c’est quelque chose que j’encourage les gens. C’est comme de te lever le matin et de sentir la paix à l’intérieur de toi, parce que t’es aligné dans le chemin, dans ce que tu fais à chaque jour, c’est tellement important. Pas de regrets, j’ai plein d’autres choses sur ma liste, vraiment. C’est ça que j’encourage les gens à faire.
Marie-France Pellerin (38:46.83)
Et puis les gens aussi ne réalisent pas que, tu sais, des fois on dit : « Pardonner à l’autre », puis des fois, ils ont fait des choses vraiment dégueulasses par rapport à quelqu’un, pis c’est pas tant… Tu sais, moi je dis, c’est de se libérer soi. Fait que c’est pas pour l’autre que tu le fais, mais c’est pour toi, de te libérer de toute la charge émotionnelle, de toutes les émotions, justement les émotions négatives qui t’empêchent d’atteindre la paix. Fait que c’est vraiment quand tu pardonnes quelqu’un, c’est pour toi. Ça veut pas dire que t’excuses quoi que ce soit, mais c’est pour toi.
Marieve Bergeron (39:12.776)
Exactement, j’ai tout le temps de te dire : « N’essaie pas d’accepter l’inacceptable », mais ça reste que justement, quand t’es dans un… quand t’es dans ce cycle-là, dans le vouloir à quelqu’un, mais c’est toi qui es pris avec ça, c’est toi qui le portes, tu comprends ? C’est comme, « J’accepte pas nécessairement ce que tu fais, par contre je te parle d’un coup, me libérer moi-même. » Ouais. Oui, vraiment ! My God !
Marie-France Pellerin (39:31.142)
Exactement. C’est beau ! Mon Dieu, quelle belle conversation ! Et je termine toujours en demandant à mes invités, ça veut dire quoi pour toi, être alignée ?
Marieve Bergeron (39:44.932)
Ah, c’est une bonne question. Ben, être alignée, c’est exactement… Ce que je fais, je pense, à chaque jour, être alignée pour moi, c’est faire du sens. C’est de faire… Tu fais du sens, ce qui est juste. Puis à chaque jour, ou à chaque fois que j’ai une décision à prendre, c’est toujours ça : « Est-ce que c’est juste pour moi ? Est-ce que ça fait du sens, ce que je suis en train de faire ? » Puis à travers tout, tu sais, comme que ce soit justement quelqu’un qui m’invite à un podcast tout le temps. Comme, est-ce que ça fait du sens ? Est-ce que c’est juste ? Est-ce que c’est léger pour moi ?
Être alignée, c’est se lever le matin avec un feu intérieur et sentir que tu es à ta place, que tu es vraiment… que tu es digne de faire. Et de toujours respecter ça, respecter ton cœur. Tu sais, moi, quand on est plus jeunes, on n’a pas cette expérience-là, mais on va acheter des choses qu’on n’a pas nécessairement vues et on ne pas les plaire. On va beaucoup dans ça. Et moi, à faire, c’est juste de respecter ce qui… C’est de se respecter dans tes valeurs, tes choix, dans ce que tu as envie de faire, dans ta carrière, dans tes relations. C’est vraiment ça. Je ne sais pas si tu as répondu, mais c’est vraiment ça.
Marie-France Pellerin (40:55.47)
Oui, absolument. Oui. Ah, merci tellement pour ta belle présence lumineuse sur le podcast. Et là, Gut Boost débute le 10 mars. Là, on est le 11 mars au moment de la publication, mais vous pouvez quand même vous joindre au défi. Puis… Oui, fait que je suis super excitée que vous découvriez aussi, si vous ne connaissez pas Marie-Ève, vraiment allez découvrir son univers. C’est absolument magnifique, tout ce qu’elle fait.
Alors, bien nous, on se retrouve la semaine prochaine pour un autre épisode.
