Orthophoniste devenue coach d’affaires, Lorianne Lacerte était à la tête d’une importante clinique dans sa région en plus d’enchaîner les rendez-vous, tout en occupant également le rôle de maman à la maison.

Au bord de l’épuisement, elle a fait le choix d’innover. « J’ai arrêté juste à temps. Mon corps me parlait. J’avais plein de signaux. Je devais parfois m’étendre dans mon bureau parce que j’étais trop étourdie. »

Lorianne aide maintenant les professionnels de la santé à faire les choses autrement dans les balises qu’impose un ordre professionnel.

Dans l’épisode 10 du Coco Latté Talk, elle nous parle de son cheminement vers une entreprise qui supporte son bien-être personnel et familial. On jase au passage de yoga, de spiritualité et de compassion.

Si tu as un appel fort à faire les choses autrement, cette conversation t’inspirera à prendre action!

Retrouve Lorianne sur Instagram:  @lorianne.lacerte et @lorianne_orthophoniste

Visite son site internet : loriannelacerte.ca 

Ça a pris du temps avant que j’accepte que j’avais besoin d’une pause, de temps pour moi.

- Lorianne Lacerte

MOMENTS FORTS DE L'ÉPISODE

  • 00:00 Introduction et parcours de Lorianne
  • 02:58 Transition vers le coaching et la formation
  • 05:53 Les défis de la gestion d’une clinique
  • 08:54 Réflexions sur le bien-être et la régulation personnelle
  • 11:57 Les enjeux de l’innovation dans un cadre professionnel
  • 15:04 La perception du travail et de la performance
  • 19:51 L’importance de la pause et de l’auto-acceptation
  • 22:48 Intégration de la gratitude et de la méditation
  • 26:20 Déconstruire les préjugés autour de la méditation
  • 30:03 L’alignement personnel et professionnel
  • 35:25 Accompagnement professionnel et visibilité

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RESSOURCES

 

Marie-France n’est pas médecin. Elle ne propose donc pas de diagnostic ou de plan de traitement. Elle ne corrige pas non plus de déficience de santé. Les informations contenues dans ce podcast sont uniquement à visée éducative. Consultez toujours d’abord votre médecin pour toute question relative à votre santé.

Écouter sur

TRANSCRIPTION DE L'ÉPISODE 10

Salut les beautés!

Re-bienvenue sur le Coco Latte Talk. Donc aujourd’hui, je jase avec Lorianne Lacerte, qui est orthophoniste et coach d’affaires. Elle travaille vraiment à changer la mentalité dans le monde des professionnels de la santé, à sortir un peu du cadre one-on-one. Et on sait, sortir du cadre parfois ça taxe quand même le système nerveux. On vient jaser évidemment d’alignement et de bien-être à travers tout ça.

Marie-France (00:01) Et voilà ! Allô, L’Oriane ! Je suis tellement contente d’être enfin sur Coco Latte Talk !

Lorianne Lacerte (00:04) À la bonne heure, les filles ! Merci de l’invitation, je suis très contente d’être là avec toi.

Marie-France (00:11) Ça me fait tellement plaisir, j’avais vraiment envie de t’interviewer parce que, bon, on va en parler et tout. Tu es vraiment sortie du cadre imposé par les ordres, ce qui peut être assez intense pour le système nerveux, et tu as réussi quelque chose d’extraordinaire. D’abord, tu es orthophoniste, tu es coach d’affaires… C’est quoi ton parcours ?

Lorianne Lacerte (00:20) Oui. Oui, mon doux ! Je vais faire ça bref ! Alors en gros, je suis d’abord orthophoniste, ça fait 13 ans maintenant. J’ai pris plusieurs chemins, mais principalement en pratique privée, donc ça fait très longtemps que je suis en pratique privée. À l’époque, j’avais comme ambition d’aider le plus de personnes possible. C’était mon ambition. Et je me suis dit que la meilleure façon de le faire dans mon domaine, c’était d’avoir une clinique.

À l’époque, ma clinique a grandi, grandi, grandi au fil du temps. À la fin, j’avais 20 personnes qui gravitaient autour de moi. Donc, une grosse affaire avec deux points de service et tout ça. Mais malgré cela, je n’arrivais pas à aider autant de personnes que je voulais, parce qu’il y avait des listes d’attente, des contraintes de temps, de locaux, d’espace, et tout ça.

Et donc, je me suis demandé ce que je pouvais faire d’autre, comment faire différemment justement.

Je me suis mise à développer ma présence en ligne, à donner des formations, des conférences, à transmettre mes connaissances à plus de gens. C’est vraiment ça mon objectif. Je me dis que si je peux partager mon savoir au plus grand nombre possible, toutes ces personnes-là pourront ensuite accompagner les enfants. Ainsi, en orthophonie, il y aurait peut-être moins de travail, mais les gens n’attendraient pas ; ils auraient des outils pour accompagner les enfants. Donc voilà, ça, c’était une partie de mon parcours.

En cheminant finalement, bref, on a déménagé, donc j’ai fermé la clinique et j’ai commencé à travailler de manière plus pratique. Là, je me suis concentrée encore plus sur tout ce qui est formations, conférences, accompagnement pour les parents. Je fais vraiment les choses différemment, je ne vois pas les gens en cabinet, je n’ai plus de bureau physique. C’est comme ça que j’ai commencé à développer ma présence en ligne.

Marie-France (02:12) Oui !

Lorianne Lacerte (02:22) En faisant cela, je me suis fait connaître dans mon domaine. Il y a eu des personnes qui me demandaient comment je faisais les choses. Je prône vraiment la pratique allégée et le respect de son emploi du temps. Mon cheminement a comporté beaucoup de développement personnel pour en arriver là. Je suis devenue un peu coach d’affaires par la bande, parce que les gens venaient naturellement vers moi pour des conseils.

Marie-France (02:44) Oui.

Lorianne Lacerte (02:51) Les gens me demandaient comment je faisais, ce que je faisais, comment je gérais les choses. Quand j’étais à la tête de la clinique, on venait me voir pour des conseils sur la gestion d’équipe, les contrats, etc. Alors j’ai décidé d’en faire une partie de ma business, parce que j’adore ça. Je le faisais déjà un peu de manière informelle, alors j’ai bifurqué vers ça aussi. Maintenant, j’accompagne des professionnels de manière plus structurée, avec un programme d’accompagnement, du coaching, etc. En gros, c’est ça mon parcours.

Marie-France (03:29) Et ça a été quoi le déclic pour toi ? Y a-t-il eu des événements personnels qui t’ont fait dire que ce modèle-là ne fonctionnait plus pour toi ?

Lorianne Lacerte (03:44) Oui, mon Dieu, oui. Il y a eu beaucoup de choses. À l’époque où j’étais à la tête de la clinique, plusieurs choses se sont passées que je n’ai pas vues tout de suite.

Avec du recul, je me dis « OK, c’était un peu intense ». J’ai deux petites filles. Mon premier congé de maternité, j’avais commencé la pratique privée. Avant cela, j’avais un emploi salarié qui ne me convenait pas du tout. Au début de ma carrière, ça allait, mais ce n’était pas ma place. Quand j’ai eu ma première fille, je suis retournée travailler après quatre mois. Elle était en garderie à temps partiel et j’avais un parc dans mon bureau pour l’amener avec moi.

Marie-France (04:05) On en est là…

Lorianne Lacerte (04:24) Avec le recul, je me dis « ouf, c’était intense ». Ça allait vraiment vite. Pour ma deuxième fille, ça a été un peu le même principe. Il y avait beaucoup de stress de gestion et de charge mentale.

Marie-France (04:45) Oui.

Lorianne Lacerte (04:46) Je faisais la gestion de mon entreprise tout en étant clinicienne à temps plein. Pendant longtemps, j’étais à deux doigts de l’épuisement. Pour vrai, j’ai arrêté juste à temps.

Marie-France (05:02) Bravo !

Lorianne Lacerte (05:09) Oui, vraiment juste à temps. Mon corps me parlait, j’avais plein de signaux. Parfois, je devais m’étendre dans mon bureau parce que j’étais trop étourdie. Je devais appeler mon conjoint pour lui dire que je ne pouvais pas rentrer tout de suite, que je n’étais pas capable de conduire. C’était intense. Mon corps me parlait vraiment beaucoup. Le déclic a été, entre autres, la COVID et les impacts sur notre système de clinique.

Marie-France (05:13) Mm-hmm.

Lorianne Lacerte (05:35) On a été fermés un certain temps, puis on a rouvert parce que c’était un service essentiel, mais avec des mesures hyper intenses.

Marie-France (05:41) Oui.

Lorianne Lacerte (05:47) Mon chiffre d’affaires a baissé, certaines personnes sont parties à cause de l’insécurité d’emploi. En pratique privée, on est travailleurs autonomes, donc plusieurs sont partis, ce qui a tout chamboulé. J’étais dans une situation où toute la charge reposait sur mes épaules en tant que gestionnaire.

Marie-France (05:53) Oui.

Lorianne Lacerte (06:10) Je ne gagnais pas tant que ça, honnêtement, avec tout ce qui se passait. J’avais des locaux à payer, des investissements et des employés à remplacer. J’étais au bord de l’épuisement. Mon corps me parlait énormément, et à un moment donné, j’ai dû décider si je continuais ou si j’arrêtais.

Lorianne Lacerte (07:34)
De l’extérieur, ça allait hyper bien, on était la référence du coin, ça allait bien, j’avais une grosse équipe, etc. Mais en dehors, moi, je suis en train de me brûler carrément. Fait que c’était… c’est ça. Puis finalement, avec tout ça, on s’est dit, bien peut-être qu’on pourrait déménager, revenir dans notre région, dans ma région en fait, natale, parce qu’on était loin de notre famille en plus. Fait que ça aussi, c’était difficile. Fait que c’est ça. Je me suis dit… Je me suis dit, si on déménage, je vais fermer la clinique. Là, je me suis dit, non.

Je vais prendre la décision moi-même, pour moi maintenant, je vais fermer la clinique, puis si on déménage, tant mieux, ça me donnera une occasion de repartir quelque chose de nouveau ailleurs.

Marie-France (08:16)
Puis finalement, ça a été une super belle décision parce que là, t’as vraiment une entreprise florissante qui correspond justement à tes valeurs, qui, j’imagine, soutient un peu plus ton système nerveux aussi.

Lorianne Lacerte (08:26)
Mon Dieu, définitivement oui! Bien, puis sais, ça, ça reste… Oui, ça soutient mieux mon système nerveux, mais je pense que ça reste toujours un choix, dans le sens où je pourrais être en ce moment où je suis, puis travailler autant qu’avant, ou, tu sais, ne pas me respecter, ne pas mettre en place des choses pour justement me gérer, gérer mon système nerveux. Je pourrais le faire, puis tu vois des personnes autour de moi, je vois des personnes que je coache, qui sont dans cette situation-là.

Elles n’ont pas la charge d’avoir une équipe à faire vivre, mais elles ont quand même la charge de… une entreprise, puis il faut que ça roule, puis il faut que ça fonctionne aussi. Mais oui, ça me permet beaucoup plus de latitude, de flexibilité, puis ça me permet de prendre le temps que j’ai besoin pour prendre soin de moi. On va dire ça comme ça.

Marie-France (09:09)
Bien oui, absolument. Puis justement, comme tu l’as dit, d’être plus présente pour ta famille puis… Oui! C’est ça quand on est en mode survie, tout écope autour de nous complètement. Et là, sortir du cadre aussi imposé par un ordre professionnel amène son lot de défis, puis j’imagine son lot de stress également. C’est quoi les principaux défis finalement que tu as rencontrés ?

Lorianne Lacerte (09:13)
Ouais, d’être souriante, de bonne humeur.

Alors… Ouais, vraiment… Ouais…

Oui. Oui.

Euh… J’ai rencontré beaucoup de défis, je te dirais. Bien, le fait… Pis, tu sais, je dis des fois peur, pis j’aime pas ça quand je parle de ça pis j’en ai déjà parlé avec mon homme pis, tu sais, peur de pas faire la bonne chose, peur d’avoir des conséquences, mettons, tu sais. Pis c’est jamais dans la mauvaise foi, pis la volonté de tout casser, pis de pas respecter les règles, c’est juste que…

Marie-France (09:48)
Mhmm.

et

Lorianne Lacerte (10:02)
Quand on a un nom professionnel, il y a vraiment des balises qui sont quand même très strictes à respecter. Tu sais, moi, ce que j’essaie de faire, c’est d’innover dans les balises, tu sais, de voir, voici, c’est quoi le cadre, qu’est-ce que je peux faire à l’intérieur de ce cadre-là. Mais c’est un cadre un peu flou. Je sais pas si tu vois. Dans ce sens, on a comme un code de déontologie, on a notre code des professions. Tout ça, il y a comme des balises, mais c’est des balises écrites sur un papier dans un document des années 80. comprends?

Lorianne Lacerte (10:32)
Avec la réalité qu’on a aujourd’hui, la modernité, tout ce qu’on fait, oui, ça s’applique, ça s’applique pas toujours, puis c’est vraiment une question d’interprétation. Fait que, tu sais, c’est vraiment de dire, OK, moi, je pense que je respecte, je pense que je fais les bonnes choses. J’essaie de valider. Fait que, tu sais, j’appelle souvent, je les ai appelés quelques fois. Puis maintenant, parce que là, ça va, je connais bien, j’ai bien compris. Mais au début, j’appelais, j’essayais de voir, j’écrivais des messages, ça prenait du temps, j’appelais d’autres professionnels dans d’autres ordres qui étaient aussi visibles, tout ça.

Lorianne Lacerte (10:59)
pour voir où est notre limite, qu’est-ce qu’on peut faire. Mais toujours avec un petit « j’espère que c’est correct ». C’est un peu ça, tu sais. Donc, croise les doigts. J’espère que c’est correct. Ça, c’est quand même stressant. Tu sais, je l’ai vu moi. Là, je suis rendue assez zen par rapport à ça parce que je me suis déjà fait… j’ai dû subir une enquête, je suis passée par le processus. C’est pas le fun, vraiment pas le fun de passer par un processus d’enquête. Mais reste que…

Lorianne Lacerte (11:28)
Tu sais, l’idée, c’est de se dire, OK, mettons mon ordre va me dire, bien ça tu peux pas faire, ça tu peux pas faire ça, corrige ça, adapte ça, adapte ça. Puis avec toute ma bonne volonté, ma bonne foi, parce que c’est vraiment ça, je vais dire, OK parfait, je le savais pas, je vais changer des choses, tu sais. Fait que, je le vois beaucoup aussi, je le vois beaucoup chez les gens que j’accompagne ou de façon générale, de se dire, OK, tu sais, c’est stressant. C’est stressant de pas savoir si on est correct, si on n’est pas correct. Puis ce qui est difficile, je te dirais aussi par rapport à ça, c’est que…

Lorianne Lacerte (11:57)
Des fois, ça a des impacts en rétrospective, dans le sens où si j’ai fait quelque chose il y a deux ans que je n’avais pas le droit de faire, même si ça fonctionne super bien aujourd’hui, il faut que je l’enlève. J’ai des exemples très de base, mais dans le temps, je faisais des guides cadeaux. Je faisais des guides lecture, je lisais plein de livres. C’était souvent des choses que j’achetais moi-même pour mes enfants.

Lorianne Lacerte (12:21)
Là, je disais, voici plein de livres qui sont géniaux pour travailler telle ou telle chose ou tel jeu pour travailler telle ou telle chose. Puis tu vois, ça, on s’est fait dire après un certain temps qu’on ne pouvait pas faire ça. Mais moi, j’avais beaucoup de contenu créé par rapport à ça. On n’a pas le droit de faire ce genre de recommandation-là. Donc là, c’est de dire, OK, moi, je fais des guides cadeaux, je travaille mon SEO, ma… Tu sais, je travaillais vraiment fort pour mettre ça en place en ligne depuis longtemps. Puis là, c’est comme, pouf, tu ne peux pas faire ça, tu dois tout retirer.

Lorianne Lacerte (12:49)
Fait que c’est ça, il y a toujours un peu cet enjeu-là. Oui, c’est pas grave en soi, ils vont pas m’enlever mon titre professionnel pour ça, mais reste que quand tu mets beaucoup de cœur et d’énergie à développer quelque chose, puis que t’es pas certain si c’est correct ou pas. Ou si un jour ils vont décider que l’interprétation change, ou quelqu’un va interpréter d’une autre façon le code, bien ça c’est difficile. Puis moi je le vois vraiment, vraiment beaucoup dans le monde des professionnels. C’est quelque chose qui est très présent, c’est ce genre d’inquiétude-là de pas bien faire les choses.

Marie-France (12:58)

Mm-hmm.
Oui. Oui, puis même, nous, en ostéopathie, on n’a pas d’ordre, en naturopathie non plus. Puis il y a cette peur-là de faire quelque chose si on a des avocats qui viennent nous parler de ce qu’on a le droit de faire, le droit de ne pas faire, le droit de dire, de ne pas dire justement l’interprétation et tout. Ça fait qu’on est dans un cadre quand même, même si on n’a pas d’ordre, restreint pour s’assurer que justement on est sécuritaires, qu’on réfère aux médecins évidemment en premier lieu, je le dis partout. Mais il y a toujours cet élément-là de stress de…

Lorianne Lacerte (13:22)
Mmh. Mmh. Mmh. Ouais ! Mmh.

Marie-France (13:45)
Est-ce que je dis quelque chose qu’il ne faudrait pas ? Et oui, ça amène beaucoup de stress quand, dans le fond, c’est ça. On veut juste bien faire et on veut, en bout de ligne, donner les outils à la personne dont elle a besoin. Je le comprends tout à fait.

Lorianne Lacerte (13:58)
Ben, puis, tu sais, qui nous écoute, qui nous regarde aussi ? Parce que, des fois, il y a un peu de ça aussi, il y a le regard aussi, oui, de nos clients-clients, mais, tu sais, des fois, c’est le regard des autres professionnels, tu sais, dans mon cas, des autres orthophonistes qui me regardent aller puis qui font « hey ! » Puis, tu sais, des fois, c’est une question de… Comment je dirais ça ? Tu sais, de « ça va bien ? Je réussis à faire des choses qui sont différentes.

Marie-France (14:01)
Oui oui ! Mmh. Oui.

Lorianne Lacerte (14:20)
avec lesquelles certaines personnes ne sont pas d’accord. Puis c’est correct, moi je prends beaucoup, je partage mes connaissances à tout le monde. Il y a plein de gens qui peuvent aider. Puis on peut enlever notre chapeau d’expert, ce n’est pas moi la professionnelle qui sait tout. Répandre les connaissances, c’est vraiment ma vision de la chose. Puis ce n’est pas tout le monde qui est d’accord avec cette vision-là, puis c’est parfait, je n’ai pas de problème avec ça. Mais après ça, les personnes qui me voient aller, qui me voient faire ça, bien comment vont-elles recevoir ça ? Quel jugement vont-elles avoir par rapport à ce que je fais ? Maintenant, je suis zen par rapport à ça, mais…

Ça n’a pas toujours été le cas, là. Au début, j’étais comme OK, là, j’ai dit ça, puis qu’est-ce qu’ils vont dire ? Puis des fois, je sortais des choses sur les réseaux, puis là, je me faisais attaquer de partout. Ça fait que c’est hyper stressant, c’est hyper taxant aussi, justement, pour le système nerveux de se dire « OK, là, je mets ça. » Je sais pas, ou je mets ça avec toute la bonne intention, là, parce que je juge que c’est pertinent de le partager. Puis là, bang, je me faisais ramasser par des commentaires méchants ou, tu sais, comme…

Marie-France (15:04)

C’est ça. Oui !

Lorianne Lacerte (15:17)
qu’on me disait que je n’étais pas professionnelle, ou tu sais, comme des affaires comme… qu’on me traitait de voyante, tu sais que… il a vraiment, vraiment fallu que j’apprenne à me réguler par rapport à ça parce que ça pouvait me dévaster pendant des jours, pis… tout, au niveau émotif, niveau stress après ça, prochaine publication, je me demandais si je devais dire ça, utiliser ce mot-là ou non, être comme ça toujours, c’est rough aussi, pour le mental et le corps, je veux dire.

Marie-France (15:21)
Oui !
C’est bon.
baby
Oui.
Oui, puis c’est souvent, bien, on dit souvent que c’est le prix de l’innovation, de dire que je vais sortir un petit peu de la boîte, mais il y a des gens qui fonctionnent tellement dans la boîte. La boîte, elle est sécurisante aussi pour tout le monde. Nous aussi, on en a des boîtes, on en a des routines qui sont sécurisantes. Ça fait que c’est d’essayer de comprendre, OK, cette personne-là, clairement, elle est dans sa boîte, puis elle ne veut pas voir autre chose. Mais je me dis toujours, si on abordait en se posant toujours la question, si, et si, dans le fond…

Lorianne Lacerte (16:06)

Mm-hmm.

Marie-France (16:11)
bien c’était chouette sa façon, qu’est-ce qu’elle fait, même si ça ne me correspond pas puis que ça me challenge moi dans mes croyances, mais si… Tu sais, ça amène déjà une ouverture, mais souvent beaucoup de gens ne le font pas puis ils fonctionnent vraiment dans un cadre très strict. Mais comme tu dis, il y a tellement de moyens de s’amuser dans les balises, puis en bout de ligne, les ordres aussi c’est pour la protection du public. Ça fait que si tu n’es pas dans une intention de nuire au public, bien c’est ça, puis que tu respectes tes balises. En bout de ligne, on peut s’amuser là.

Lorianne Lacerte (16:15)
Mmh ! Mmh mmh, c’est bon. Mmh mmh mmh. Oui. Oui. Oui, on peut s’amuser. Justement, c’est pas… Tu sais, c’est sûr que… Moi, ce que j’entends souvent, parce que j’ai le même discours que toi, puis ce qu’on me dit souvent, c’est oui, mais, Lorianne, quand tu passes dans le processus d’enquête, c’est vraiment pas le fun. Puis je le sais, là. Je suis très consciente. C’est stressant. Tu reçois un courriel. Tu sors de où, tu prouves. C’est stressant. T’as une rencontre avec quelqu’un. Oui, t’as un gros stress. Mais reste que pour ce que… Tu sais, pour…

Je veux dire pour le risque, faire les choses autrement, pour le risque que peut-être tu as fait une erreur, que peut-être tu es allé à un endroit où tu ne pouvais pas. Les demandes d’enquête restent des demandes d’enquête souvent. Ils vont venir valider avec toi, ils vont venir voir ce qui se passe. Ce n’est pas une attaque, ils vont te poser des questions, ils vont essayer de valider, voir. Oui, le processus n’est pas agréable, mais dans la balance, moi, je me dis…

Marie-France (17:05)

Mmh. Oui, c’est ça !

Lorianne Lacerte (17:31)
c’est pas si pire que ça. Si jamais ça arrive, on verra rendu là, puis on gérera justement, rendu là, ce qui va se passer, tu sais. Ouais. Oui !

Marie-France (17:34)
Mmh. Oui, c’est ça, c’est mieux plutôt que d’être dans l’anticipation. C’est aussi une partie d’une idée qu’ils vont venir poser leurs questions. C’est pas une condamnation, c’est pas parce que t’es… Puis justement, quelle place occupe maintenant le bien-être, la régulation dans ta vie ?

Lorianne Lacerte (17:47)
Non, non, c’est vraiment pas une condamnation.
mon Dieu ! Une place de plus en plus grande. Je vais dire ça comme ça. Vraiment, puis, tu sais, c’est drôle parce que j’ai longtemps été, puis tu sais, je dis ça de façon… Je sais pas comment dire ça, j’ai été longtemps un peu dans le jugement de ça. C’est moi-même. Parce que moi, je suis… Je viens d’un monde ou d’un univers, peut-être que mes parents n’aimeraient pas que je dise ça, mais où on était très ancrés dans le travail, l’efficacité, tu sais, faut que ça roule.

Marie-France (18:00)
Merci.
Ok !

Lorianne Lacerte (18:24)
faire bien les choses, puis tout ça. Pas qu’il y avait une pression, mais ça reste ma culture familiale. Puis tu sais, c’est encore comme ça. Puis je suis une personne hyper efficace et travaillante. Puis tu sais, ça avance. Ça fait que toute cette place-là, à s’écouter, à prendre soin de soi, c’est un peu comme quand t’es plus capable, t’es encore capable. C’est beaucoup là-dedans que j’ai grandi. Puis c’est bien correct, là. Mais c’est juste qu’il n’y avait pas ça. tu sais, là, là.

Marie-France (18:43)
Oui.
Mmh mmh !

Lorianne Lacerte (18:52)
Je pense qu’il y a une mauvaise perception, pis moi aussi, il a fallu que je travaille ça moi-même, de ne pas m’apitoyer sur soi versus prendre soin de soi. Tu comprends un peu la nuance entre tout ça ? Pour moi, c’est très différent de dire « mon Dieu, pour moi, c’est vraiment difficile, qu’est-ce qui m’arrive ? » et de dire « Hé, là, regarde, j’ai besoin de ça pour être bien, pour après ça, continuer mes choses. » Ça fait qu’il a fallu que je déconstruise tout ça, premièrement. Ça a été un défi. Ouais, grand défi.

Marie-France (19:15)
Ouais.

Lorianne Lacerte (19:22)
Puis c’est ça, puis tu sais, j’étais, c’est ça, une personne hyper performante, puis je me suis toujours valorisée dans la performance. Aussi. Ça fait que moi, j’étais l’ami, puis tu sais, tout le monde me disait « mon dieu, ça n’a pas de bon sens, regarde, tu sais », puis là, moi, je travaillais le soir, j’écoutais des formations tout le temps, puis là, le matin, je me lève à 5 heures, je fais mes affaires, ça roule, j’ai mes enfants, puis ma fille, je l’amène au bureau, et puis ça, tu sais, c’était ça ma vie, puis je me valorisais dans ça. Parce que j’étais performante, je réussissais bien, puis justement…

Marie-France (19:28)
Ok oui. Oui.

Lorianne Lacerte (19:51)
J’étais quand même à fond jusqu’à temps que ça ne marche plus, mais ça a été comme ça depuis toujours. Tu sais, au secondaire, j’étais partout, j’étais impliquée dans tous les comités, j’avais des bonnes notes. Ça a toujours été ça, ça a roulé beaucoup, beaucoup, beaucoup. Jusqu’à temps que mon corps dise « calme-toi, ça ne marchera pas ». Ça fait que c’est ça. Puis là, j’ai commencé, mais tu sais, j’étais beaucoup, beaucoup en… Je me jugeais moi-même. Bien voyons, qu’est-ce qui se passe ? Bien voyons, t’es capable.

Lorianne Lacerte (20:19)
T’sais, juste fatiguée, ça va passer, go go go, on continue. Pis ça a pris du temps avant que j’accepte de dire, ok, t’sais, là, genre, t’as besoin d’une pause, t’as besoin de temps pour toi pis, juste ça au début, c’est un grand défi pis c’est une des premières choses que j’ai intégrées avec mon conjoint, qui est fantastique pour ça, de dire, hé, là, je suis saturée, genre, j’ai besoin de… de juste être avec moi-même, à faire rien, genre, à prendre une marche, à m’asseoir avec ma doudou. T’sais, juste comme, j’ai besoin…

Marie-France (20:39)
Mmh.

Oui, je…

Lorianne Lacerte (20:48)
Juste d’une pause. Ça, c’est un défi. Juste ça, c’est un défi pour moi. Oui, ça a été un défi d’intégrer ça. Puis là, j’ai commencé justement à faire plein de choses pour moi. J’ai toujours été une sportive, mais justement, une sportive de niveau. Il fallait que ça roule. Je m’entraînais trois fois semaine. Je faisais du spinning dans le tapis.

Marie-France (20:55)
Ça a été un défi.

Ingrid.

Ok, wait !

Lorianne Lacerte (21:11)
Ouais, c’est ce genre-là, tu sais, du vélo, de route, etc. J’ai fait un surentraînement, je me suis blessée aux deux genoux, j’ai été obligée d’arrêter. Tu vois le genre de pattern un petit peu.

Marie-France (21:19)
Wow ! Oui, ok ! Dans la performance avec beaucoup de stress, oui !

Lorianne Lacerte (21:25)
Ça, exactement. Ça. Fait que… Fait que c’est ça. Fait que là, t’sais, j’ai commencé… pis t’sais juste, j’ai commencé éventuellement à faire justement du yoga, du pilates. Mais, j’ai commencé à faire du yoga, pis j’avais du mal à croire que je faisais du yoga. T’sais, en partant moi-même, j’étais là, mon Dieu, c’est donc bien lent. Pis là, c’était quand j’ai trouvé ça. Pis t’as du yoga actif, là. C’était pas du restauratif. Non, non, on était dans le… Ni à ça, là. T’sais, ça bougeait, l’affaire. Mais…

Marie-France (21:33)
Oui.

Oui ! En plus ?

Lorianne Lacerte (21:52)
Fait que c’est ça, fait que j’étais là. Pis finalement, pour dire, ok, comme arrête, enlève le jugement par rapport à ça. Ça a vraiment été ça. Enlève le jugement par rapport à ça, par rapport aux besoins de prendre un bain tranquille avec ma chandelle. C’est tout. Genre, ça me fait du bien. J’ai le droit de prendre 30 minutes toute seule dans mon bain. C’est ça. Mais j’étais bim-pola, t’sais. Fait que ça…

Marie-France (21:57)
Mmh !

Oui, mais tellement, tellement, c’est l’hygiène de base.

Lorianne Lacerte (22:17)
Fait qu’intégrer des choses comme ça, j’ai intégré la gratitude beaucoup aussi dans ma vie. Chose que je faisais pas avant, que je prenais pas le temps, que je prenais pas le temps de m’arrêter, tu comprends ? Pis j’étais heureuse. Je dis pas que ça va pas bien, c’est juste de prendre le temps de se poser pis de dire « hey, regarde ça la chance que j’ai, hey, ça c’est magnifique, hey ! » Pis là, fait qu’intégrer ça, de regarder le lever du soleil, tu vois dans ma fenêtre le matin pis de dire « wouh, c’est beau, c’est beau ce matin, magnifique journée ! » T’sais, comme juste ça.

Marie-France (22:22)
Oui, oui.

Mmh mmh !

Lorianne Lacerte (22:48)
Fait que, ouais, ça, j’ai intégré ça pis ça me fait vraiment du bien. Sinon, c’est ça, j’ai commencé à faire pis même ça aussi, de la méditation. C’était toutes des étapes, là. Là, la méditation, j’étais là, ouf ! La méditation ! Ça va être long ! Pis finalement, c’est vraiment ça, c’était vraiment ça, déconstruire tout ça, tu sais, dans ma tête. Pis là, j’ai commencé à faire de la méditation. Oui ! Pis en fait, j’ai commencé à faire de la méditation à cause de mes enfants. Parce que…

Marie-France (23:01)
Wow ! Mhmmm, mais bravo !

Lorianne Lacerte (23:17)
Ma fille est anxieuse, elle fait de l’anxiété. Et ma mère avait acheté un livre de méditation pour enfants. On a commencé à le faire avec ma fille. Ma fille fait sa méditation maintenant le soir. Oui, c’est ça. Fait là, j’étais comme, bien tu sais, finalement, c’est pas si pire. Je le faisais avec elle, tu sais, à la maison. Puis, j’ai mis une petite émotion dans ma maison. Puis tout ça, comment gérer ça. Fait que je le faisais avec elle le soir. Puis là, je me suis dit, tu sais, je pourrais peut-être avoir une version qui est plus appropriée pour moi.

Marie-France (23:20)
Mm-hmm.

Ciao

Merci beaucoup.

Oui !

Pour la deuxième.

Lorianne Lacerte (23:46)
À mon niveau. Fait que là, j’ai commencé à faire de la méditation. Fait que ça aussi, chose que je ne faisais pas avant. Puis des fois, c’est des trois minutes, quatre minutes juste pour me… Oui, pour me recentrer. Fait que j’ai des routines comme ça. Je vais marcher tous les matins. Tous les matins, à cette heure, c’est systématique. C’est aussi une habitude que… justement, c’est mon conjoint qui a commencé à aller marcher le matin parce qu’on travaillait à la maison tous les deux. On passe la journée…

Lorianne Lacerte (24:13)
Dans notre bureau, assis, on se lève, on va dîner, on revient. On était beaucoup là-dedans, on s’est dit qu’il faut au moins faire quelque chose. On va marcher tous les matins ensemble quand il est là. Moi, je vais toute seule quand il n’est pas là. Puis ça me manque. Ce matin, je n’étais pas allée à l’heure habituelle parce que c’est une journée spéciale avec mes enfants à la maison. Il était 8h30, je n’étais pas allée marcher. Mon corps était comme « là, oui, il faut que tu sortes dehors, il faut que tu respires, il faut que tu bouges ».

Lorianne Lacerte (24:42)
Fait que c’est ça, pis avant, je me demandais comment j’allais inclure ça dans ma routine. Ça a passé beaucoup par ça au début. Ouais.

Marie-France (24:49)
Oui, oui, parce que c’est ça, on a une routine de performance, puis souvent, quand on est dans la performance, c’est qu’on se dit, c’est un échec de se reposer. T’sais, je n’ai pas besoin de repos, moi je suis go go go go go, je suis capable d’y aller, je la fixe, tout. Mais là, à un moment donné, ton corps est comme, eh, c’est parce que j’ai besoin de repos. Des signes commencent à apparaître puis tu fais la sourde oreille, tu te dis ben non, puis là justement, tu es dans le jugement de tout ça. Puis à un moment donné, ben quand tu commences juste à faire un petit peu de place à ça,

Marie-France (25:16) Le corps, il veut juste prendre toute la place, il fait comme, OK, on a besoin de ça, réalise à quel point ça te fait du bien. C’est fou, le pouvoir du rituel.

Lorianne Lacerte (25:24) Oui, vraiment. Bien oui. Puis d’enlever, tu sais, d’enlever ce jugement-là, moi, c’est ça, pis c’est drôle parce que j’ai une amie justement qui a sa mère, elle fait de la méditation depuis qu’elle est petite, tu sais, fait qu’elle voit sa mère faire de la méditation pis du yoga, pis tout ça. Pis elle était jeune, elle était adolescente, pis elle est dans des retraites de méditation, pis j’étais comme, voyons, genre, qu’est-ce que tu fais là?

Marie-France (25:47) C’est…

Lorianne Lacerte (25:51) Quoi? Elle enlève son coussin de méditation pour s’asseoir chez eux et tout ça. J’adore cette personne-là, mais je ne comprenais tellement pas. C’était tellement loin de moi que j’étais… Fait que déjà moi, avoir cette ouverture, je pense que c’est une des étapes, avoir cette ouverture, avoir des gens… Je pense qu’il faut aussi des modèles autour de nous. Il y a des gens qu’on voit, qu’on croise, et on se dit… Des gens qui parlent un peu justement de leur routine et tout ça, et on se dit, OK, ça a l’air quand même…

Marie-France (26:00) Hmm.

Lorianne Lacerte (26:20) Ça a l’air de bien aller. Faut pas toujours se fier à ce qu’on voit, mais tu comprends un peu le point, cette personne-là fait ça, puis elle en parle souvent, puis ça a l’air de lui faire du bien. Peut-être que… je me disais : « Et si c’était pas si mal, faire de la méditation, tu sais? » C’est vraiment ça au début, puis je me dis OK, bien, OK, peut-être que je pourrais essayer.

Marie-France (26:30) Ben oui !

Oui! C’est ça, des fois on a des préjugés, puis finalement, on réalise, OK, il y a plein de façons de méditer. Ce n’est pas juste en lotus, les yeux fermés; il y a tout un spectre à la méditation, puis je peux le faire les yeux ouverts en marchant, justement lors de ma marche du matin, juste en étant dans mes sens, dans ce qui se passe. C’est de la méditation. Alors, c’est ça, déconstruire et se donner la chance. Finalement, on se dit, bien, c’est cool!

Lorianne Lacerte (26:45) Mmh mmh.

Ouais.

Ouais, non,

Hum hum! Oui, bien oui. Apprendre à se connecter, apprendre à… Tu sais, je fais du journaling aussi. Moi, j’ai des petites cartes de tarot, alors je fais mon petit tarot de façon très non organisée, de façon très intuitive. Voici l’image, qu’est-ce que ça me dit? Je suis un peu là-dedans. Mais tu vois, j’avais une de mes coachs dans le temps qui nous a envoyé un jeu de tarot quand on a commencé, dans notre petite boîte cadeau, avec une chandelle, un petit livre et tout ça, et j’étais comme « Wow! OK! »

Marie-France (27:07) Oui. Oui!

Lorianne Lacerte (27:30) On est loin, c’est une coche au-dessus en business. J’étais comme, OK, je ne m’attendais pas à ça. Puis finalement, j’étais comme, parfait! Puis on a fait une carte, lors de la première rencontre, j’étais comme, hey, c’est vraiment intéressant. Puis là, des fois, je le fais avec mon chum. J’étais comme, hey, tu veux que je te sorte une carte? Ça te fait réfléchir? Puis aussi, pleine d’ouverture, pourquoi pas? Donc là on regarde notre carte. C’est drôle, ce sont des choses comme ça que… c’est ça que je me laisse imprégner par ce qui se passe autour de moi.

Marie-France (27:40) Mhmm!

Mais oui!

Lorianne Lacerte (27:59) Avec beaucoup d’ouverture et me dire « parfait, je peux essayer ça et je vais voir si ça résonne ou pas avec moi en essayant de l’introduire ».

Marie-France (28:05) On en prend, et parfois un outil ne résonne pas avec nous dans l’immédiat. Puis après, on se dit, c’est vrai, on m’avait proposé ça. Là, je suis prête, je vais lui laisser une chance. Finalement, pourquoi je ne l’ai pas intégré avant? Mais il y a des timings dans la vie, des moments où on est prêt à entendre ou essayer certaines choses, puis d’autres où on ne l’est pas.

Lorianne Lacerte (28:10) Mhmm!

Mmh.

Oui. Oui. Oui. Puis je pense que c’est important d’avoir des modèles. Toi, je te regarde aller aussi, mettons Karine, Karine Ruelle avec qui on travaille aussi, que je vois aller depuis longtemps et tout ça. Moi, avoir des modèles comme ça autour de moi, ça m’aide. Ça me dit « OK, parfait, voici ce qu’on peut faire, voici les possibilités ».

D’être ce modèle-là pour d’autres personnes, éventuellement. Moi, j’en parle de plus en plus dans mon monde parce que c’est pas quelque chose dont on parle beaucoup. Ça a l’air un peu ouf des fois. Une fois, j’ai osé. J’ai fait mon shooting photo, j’avais mes petites pierres d’énergie avec ma chandelle et mes cartes de tarot. Ça a tout pris. Je voulais montrer ça parce que je pense que c’est important. Ça fait partie de ma façon d’être, de réfléchir. J’ai envie qu’on élargisse un petit peu. Moi, ça, ça me parle peut-être que…

Marie-France (28:59) Mmh

Ben oui!

Lorianne Lacerte (29:13) D’autres choses vont parler à d’autres personnes, mais qu’on ouvre cette possibilité, cet éventail de possibilités. Oui, on a notre rôle de professionnel, mais il faut aussi être bien comme personne pour être un bon professionnel. En tant que professionnel en relation d’aide, en santé, si toi, tu n’es pas bien, que tu n’es pas régulé…

Marie-France (29:25) Ben oui!

Lorianne Lacerte (29:36) … tu ne peux pas réguler autour. Puis tu ne peux pas supporter non plus la charge que ça demande parce que c’est pas toujours des gens qui vont bien qui viennent nous voir. Si tu n’es pas régulé, que tu te laisses absorber par ça, ben ça va pas. Alors oui, c’est sûr que prendre soin de soi, c’est notre hygiène de base. On a tendance à l’oublier au détriment de la performance. On oublie souvent l’aspect spirituel. Avant, la religion occupait une grande place; maintenant, on parle beaucoup de spiritualité, mais on l’oublie parfois.

Lorianne Lacerte (29:45)

Oui, vraiment, définitivement. Tout cela amène aussi moins de stress, et puis, avec l’intelligence émotionnelle et l’empathie… L’empathie, quand tu es en relation d’aide, que ce soit dans ton cas, plus physique, mais ça vient avec plein d’autres choses.

Moi, j’ai des fois des enfants ou des adolescents complètement découragés, tristes, des parents aussi qui arrivent complètement désemparés. Fait que recevoir ça avec beaucoup d’empathie, de l’écoute active, tout ça, ça demande beaucoup, beaucoup d’énergie.

Lorianne Lacerte (31:09) Faire le plein d’énergie pour pouvoir en donner. Moi, je suis aussi une personne introvertie, on va se le dire. Donc, des fois, j’ai besoin juste de me ramener vers moi, de me ressourcer, de me remplir d’énergie avant de pouvoir aider les autres. Puis ça aussi, on n’en parle pas.

Marie-France (31:16) Oui, quand on est introverti, justement, on a souvent besoin de solitude pour se recharger, parce que le contact avec les autres peut nous épuiser un peu plus. Et ça, non plus, ce n’est pas valorisé. C’est comme : pourquoi tu en as besoin? Moi, j’ai appris à dire à mon entourage : Hé, là, j’ai besoin d’un moment, j’ai besoin d’aller méditer. Ça va pas. Puis OK, vas méditer. Puis je reviens, et après ça, mon énergie a complètement changé. Mais avant, je ne le faisais pas, je restais juste dans la dérégulation, et là, ça finissait en escalade, en chicane parce que je ne me suis pas respectée, que je n’ai pas pris mon moment.

Lorianne Lacerte (31:35) Hum, hum.

Marie-France (31:59)
Oui. Puis chez Namasté Coco Latté, on prône vraiment l’alignement dans toutes les sphères de notre vie. Alors, être alignée, ça veut dire quoi pour…

Lorianne Lacerte (32:11)
Ouais. Être alignée veut dire avoir une… je vais appeler ça une vision de façon très large. Moi, j’ai une vision pour ma vie personnelle, pour ma vie familiale, pour mes entreprises, etc. Je sais où je veux aller. Puis oui, j’essaye toujours de me regarder aller puis de voir si les actions que je prends, les choix que je fais, mes décisions, si c’est aligné avec cet objectif-là que je me suis fixé.

Lorianne Lacerte (32:40)
C’est pas un objectif hyper spécifique, c’est comme une philosophie. Justement, cette année, un de mes objectifs c’était de prendre soin de moi, de ma santé mentale et physique. C’était ça, dans ma ligne directrice de cette année, prendre soin de moi, de ma santé mentale et physique, c’était comme le deuxième objectif à atteindre. Ça, c’est dans ma grande vision. Est-ce que les choses que je mets en place en ce moment m’y mènent? Puis ça peut être… Des fois, c’est des petites choses. Est-ce que je prends un verre de vin le vendredi soir, tout ça? Des fois, je me dis…

Lorianne Lacerte (33:09)
Ça me tente vraiment. Est-ce que c’est en lien avec mon désir de prendre soin de moi, de ma santé mentale et physique? Moyen, je veux dire, ça pourrait, c’est pas si grave que ça, mais si je m’enligne vers ça, ça serait mieux de ne pas en prendre. Est-ce que c’est nécessaire? Non, peut-être pas. OK, parfait. C’est ce genre de choses-là. J’essaie toujours, toujours, toujours de faire ça. Même chose, hier soir, est-ce que je m’assois en mou dans mon divan ou je mets mes pantalons puis je vais faire mon yoga? Je vais faire mon yoga. Il était 9h15. J’étais là. OK, je n’ai pas fait mon activité aujourd’hui, mais…

Lorianne Lacerte (33:38)
je vais prendre soin de moi, ça va me faire du bien, c’est ça que je veux dans la vie. Parfait, go! Ça, pour moi, c’est être alignée, c’est de savoir où tu vas, puis de regarder si les actions que tu poses vont dans cette direction-là le plus souvent possible.

Marie-France (33:40)

C’est justement, comme tu dis, d’avoir sa ligne directrice, puis de dire que ça va orienter nos actions au quotidien, puis de dire : est-ce que ça, c’est aligné avec ce que je veux être, comment je veux me sentir? Non, ça n’a pas sa place.

Lorianne Lacerte (33:58)
Mmh. Non, c’est ça, ça n’a pas sa place. Puis moi, j’ai aussi un rôle de maman, donc être un modèle pour mes enfants, pour moi, c’est hyper important, justement. Là, mes filles me voient faire mon yoga, puis on est chacun sur notre tapis de yoga, donc quand je m’installe pour faire du yoga, ça arrive qu’elles s’installent à côté de moi. Elles font le yoga avec moi. Des fois, je suis comme, là, maman a besoin d’un petit moment, là.

Marie-France (34:10)
Oui. C’est parfait!

Lorianne Lacerte (34:28)
Donc on fait trois, quatre exercices, puis je leur dis : OK, je vais finir toute seule. Mais reste que ça demeure un modèle pour elles. Elles me voient faire mon journal, mon journal de vie tous les matins. Elles ont leur journal de vie d’enfants aussi. Elles font leur gratitude également. Ce genre de choses-là, c’est aussi pour moi hyper important. Si je veux être un modèle, je dois faire des actions cohérentes. C’est juste ça. Si je veux que mes enfants aient une bonne santé, qu’ils s’alimentent bien…

Marie-France (34:34)
J’aime bien.

Lorianne Lacerte (34:57)
Eh bien, je vais faire des galettes santé au lieu de faire des galettes avec plein de sucre dedans, tu sais. Donc, c’est tout ça, et ils me voient avec ma poudre de dattes au lieu de mon sucre raffiné. C’est ce genre de petits gestes quotidiens qui font une différence. Donc, ouais, pour répondre longuement à ta question, c’est ça, être alignée.

Marie-France (35:06)
Oui. J’adore! Puis en terminant, comment les professionnels qui voudraient justement apprendre à se laisser un peu plus de liberté, à revoir les règles finalement, peuvent travailler avec toi?

Lorianne Lacerte (35:25)
Oui! Dans le fond, moi, je fais de l’accompagnement professionnel. J’ai un programme qui s’appelle Propulsion, qui s’adresse aux professionnels. C’est mon gros programme, un accompagnement sur plusieurs mois. Sinon, j’organise plusieurs événements sur différents sujets. J’essaie de voir comment on peut être plus visible parce que, quand on fait des choses différentes, des fois, il faut aller chercher d’autres gens qui ne viennent pas naturellement vers nous. Il faut aller les chercher.

Comment être visible? Comment alléger notre horaire, notre pratique? Comment intégrer l’innovation pour se libérer du temps dans notre emploi du temps? Ce sont des événements ponctuels dans l’année que je fais plusieurs fois. Si vous voulez en savoir plus, suivre ce que je fais, j’ai mon podcast aussi qui s’appelle Autrement. Je publie un épisode par semaine. Dans le fond, la meilleure façon de voir tout ça, c’est soit sur mon site internet, qui est mon nom, Lorianne Lacerte.

Lorianne Lacerte (36:17)
ou sur Instagram :@ lorianne.lacerte. Ce sont mes comptes professionnels. Sinon, je suis aussi orthophoniste, j’ai également le compte @lorianne-orthophoniste qui est pour tout ce qui touche le langage, la communication, l’apprentissage. C’est ma deuxième partie de mon entreprise.

Marie-France (36:35)
Je vais mettre tous les liens dans la description. Lorianne, ça a été un immense plaisir de te parler! Mille mercis d’être venue sur le Coco Latte Talk. Eh bien, nous, on se retrouve la semaine prochaine!

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