Bienvenue à la toute première saison du podcast Coco Latte Talk. Ici Marie-France, journaliste devenue ostéopathe et naturopathe, ainsi que professeure de yoga et de Pilates. Cette dernière décennie, mon combat contre la maladie m’a plongée dans une quête, celle de retrouver ma santé et ma vitalité à travers une approche holistique. J’aide aujourd’hui les femmes à reconnecter à la sagesse de leur corps et à optimiser naturellement leur digestion, leur niveau d’énergie et leur mise en forme. Préparez-vous un bon latte et installez-vous confortablement pour cet épisode.

Salut les beautés, re-bienvenue sur le Coco Latte Talk. Donc j’espère que le titre aujourd’hui vous a intrigué. On ne gère pas l’intestin irritable sans d’abord avoir fait ça. J’ai été diagnostiquée avec l’intestin irritable en 2015, après des années de troubles digestifs. Du plus loin que je me souvienne, j’avais toujours eu des problèmes digestifs. Donc, ballonnements, constipation, diarrhées, maux de ventre, c’était vraiment mon quotidien depuis toute jeune.

Au pire de la maladie, en 2014, il y avait cinq aliments dans mon frigo, les cinq qui me faisaient le moins réagir. J’avais même développé une espèce de phobie de manger, de sortir aussi de mon cadre, parce que dès que j’allais manger ailleurs, il y avait le stress d’avoir des réactions intenses au souper devant tout le monde. J’ai évidemment commencé par suivre les conseils de mon médecin qui m’a envoyée voir une nutritionniste. J’ai fait avec elle la diète FODMAP, qui n’a pas été un succès pour moi. Ça m’a laissée avec une liste interminable d’aliments à éviter jusqu’à la fin de mes jours, parce que dès que j’essayais de les réintroduire, ça ne fonctionnait pas du tout. Pour moi, ce qui a vraiment bien fonctionné, c’est la diète paléo, dont je vous reparlerai dans un autre épisode. Si ça vous parle, vous me le ferez savoir en commentaire. J’ai ensuite fait plein de cures anti-candida, des cures anti-parasites, des protocoles de détoxification et des réparations digestives. À un certain moment, je prenais même une dizaine de suppléments par jour. Oui, ça avait des effets positifs, mais dès que je sortais de ce cadre ou que j’essayais de réduire, ça ne fonctionnait plus. Je me disais : Ça se peut pas, il manque quelque chose, avec tous ces efforts, il devrait se passer quelque chose.

En 2019, juste avant la pandémie, sur mon coussin de méditation, un matin, j’ai eu un appel fort. Je me suis dit : Je vais faire une formation professorale de yoga. C’était tellement fort que je ne pouvais pas ignorer cet appel. Alors j’ai fait ma formation. À cette époque, je faisais beaucoup de yin et de yoga restauratif, c’est ce dont mon corps avait besoin. C’est là que j’ai commencé à avoir une réelle transformation. Mes symptômes digestifs se sont atténués. Sur le moment, je me suis dit : C’est juste que ça m’apaise, que ça me permet de mieux connecter avec mon corps. Ce n’était pas bête, c’était une très bonne partie de la réponse. Mais au fil de mes études (je suis retournée aux études en naturopathie, puis en ostéopathie pendant la pandémie), je me suis dit : Il y a quelque chose qui manque. Au fil de mes recherches, j’ai découvert que l’hypothèse consensuelle face à l’intestin irritable, c’était vraiment un dérèglement de l’axe nerveux central cerveau-intestin.

Le système nerveux devient en quelque sorte coincé en mode sympathique. Sympathique, c’est ton mode de survie : lutte, fuite, combat. Toutes les ressources sont dirigées vers le cœur, les poumons et les muscles, ce qui provoque une ischémie digestive temporaire si le stress est court. Si le stress est quotidien, le corps reste coincé en mode sympathique. On devrait majoritairement passer du temps en mode parasympathique, en repos et digestion. Pourtant, on passe la majorité de notre temps en mode sympathique. Pourquoi ? On se lève le matin, go go go ! Peut-être qu’on a snoozé quatre fois. Les enfants, go go go ! On est dans le trafic, au travail. Il se passe plein de choses. On revient, on est dans le trafic, go go go ! On se retrouve sans moment pour se décompresser.

Et à travers tout ça, les gens ne font pas d’exercice, ou au contraire, s’entraînent trop. Ça va si vite dans leur tête qu’ils font des séances de spinning, ajoutant du stress. Ce que j’ai expérimenté à travers ma formation professorale de yoga, c’est vraiment une régulation de mon système nerveux. C’est là que les plus beaux effets ont commencé à se faire sentir. Les habitudes de vie – bien dormir, manger sainement, les suppléments – peuvent aider. Mais tout ça, si on n’adresse pas la cause première, c’est juste des pansements. J’aime beaucoup le neurohacking, hacker notre système nerveux pour ramener du calme et de la sécurité.

Donc, un tout : améliorer nos habitudes de vie, trouver un équilibre entre l’activité physique et le repos. S’entraîner en fonction de notre cycle menstruel, adapter le mouvement à notre état du moment. Surtout pour les femmes qui sont cycliques. C’est ce que j’enseigne dans la retraite Flow & Glow qui débute aujourd’hui, suivie par le programme Align & Glow qui commence le 26 septembre. On y aborde la régulation du système nerveux avec des astuces concrètes. Également, comment mieux comprendre les besoins du corps avant qu’il ne se mette à crier.

Le repos est primordial. On associe sa valeur à la productivité, mais on a besoin de repos. Ce repos peut être créatif : dessiner, jouer de la musique, marcher en nature. Souvent, on pense que le repos n’est pas productif. Mais le corps, lui, travaille pendant qu’on se repose. Ensuite, il y a le mouvement conscient. Si vous êtes en stress chronique, ce n’est pas le moment d’ajouter une séance de spinning, mais plutôt de marcher ou de faire du yoga doux. Vous devez chouchouter votre corps.

Il y a aussi des astuces simples pour activer le système parasympathique, comme fredonner ou chanter le « OM » en yoga, ou encore se gargariser le soir après s’être brossé les dents. Développer un sentiment de sécurité dans le corps aide aussi. Nous avons tendance à nous juger et à nous critiquer, ce qui stresse le système nerveux. Imaginez que cette voix critique soit une personne extérieure et dites-lui de se taire. Donnez-vous un câlin ou demandez-en un. Cela aide à sécréter de l’ocytocine, qui apaise.

La cohérence cardiaque est aussi un outil facile pour activer le système parasympathique : inspirez en quatre temps, expirez en six temps, pendant cinq minutes, trois fois par jour. Faites-le au bureau, dans la salle de bain, ou dans la voiture. Cela change instantanément votre état d’esprit. La pleine conscience des sens est également importante : observer les éléments autour de vous, ressentir ce qui se passe dans votre corps, comme un scan rapide.

Dans la retraite et le programme Align & Glow, ainsi que le programme Digest & Glow qui commence le 7 novembre, je vous enseignerai ces techniques et bien d’autres encore. Ces programmes vous accompagnent sur un mois pour apaiser votre système nerveux et améliorer votre santé digestive. Je vois souvent des femmes qui me disent : Je n’arrive pas à perdre du poids. Cela part souvent du système nerveux. Si le cortisol est toujours élevé, le corps stocke les graisses. Ajoutez des séances d’entraînement intenses à un corps déjà stressé, et cela produit l’effet inverse : plus de cortisol, donc moins de perte de poids.

Apprendre à travailler avec ses hormones et son énergie produit des effets extraordinaires sur le corps. J’ai hâte de vous accompagner. Si vous avez aimé cet épisode, n’hésitez pas à laisser un commentaire, un petit « j’aime » ou à le partager avec des proches. Nous nous retrouvons la semaine prochaine pour un nouvel épisode. Le monde a besoin de votre lumière, mais on ne peut briller que dans un corps sain.

Je ne suis pas médecin et ne propose donc pas de diagnostics ni de plans de traitement. Les informations contenues dans ce podcast sont à visée éducative. Consultez toujours votre médecin pour toute question relative à votre santé.