Marie-France (00:00)
Allô Patricia, je suis tellement contente de t’avoir sur le Coco Latte Talk!

Patricia (00:06)
Bonjour, bonjour Marie-France MF et nous avons une invitée, je crois.

Marie-France (00:11)
Oui, pour celles qui regardent, du côté de YouTube, il y a Maya qui vient de venir se percher. Évidemment, c’est toujours comme ça quand j’enregistre, elle veut venir vous dire bonjour!

Patricia (00:21)
Mignonne, autre mignonne. Merci beaucoup de me cueillir.

Marie-France (00:25)
Ça fait tellement plaisir! Écoute, dès le départ, on saute dans l’entrevue, alors quel est ton parcours?

Patricia (00:32)
Ok, alors quel est mon parcours ? C’est un vaste sujet, il y a plusieurs chapitres comme dans un livre en fait. Et je vais commencer par la fin, c’est comme dans les visions, on commence par la big picture et après on déroule. Donc concrètement aujourd’hui je suis consultante en optimisation et en stratégie financière. Donc c’est un verbe à team juste pour expliquer que j’accompagne des entrepreneurs à ancrer de nouvelles habitudes financières saines pour élever et développer leur entreprise.

Patricia (01:02)
Alors, comment je suis venue à ça ? Ce n’est pas du jour au lendemain, bien sûr. Pour la petite histoire, j’ai grandi dans un petit village, donc c’est en France, en Seine-et-Marne. Et j’ai envie de te dire que dès le démarrage, j’ai vraiment vu une distinction entre le traitement des garçons et des filles. Et c’est quelque chose qui m’a marquée, vraiment, profondément. J’ai un grand frère de 4 ans, mon aîné, et j’ai eu la chance de faire partie des enfants qui reçoivent l’argent de poche.

Patricia (01:32)
Sauf que le jour où j’ai reçu l’argent de poche, bah figure-toi que mon grand frère a eu plus que moi.

Patricia (01:40)
Et bien j’ai eu la même réaction que toi ! J’ai exactement la même réaction que toi. Je n’ai pas compris. À mon âge d’enfant, je n’ai pas du tout compris. Donc j’ai posé la question à ma mère, et là elle m’a dit, il est plus grand que toi. Et ? Et ? Je n’ai pas compris. Je n’ai pas compris. Et en fait, ça m’a marqué, et je suis restée vraiment en observation sur quelles sont les autorisations que les hommes se donnent ? Quelles sont les autorisations que les femmes se refusent ? Par rapport à l’argent, comment ça se passe ? Et en fait, je suis restée en observation pour tout mon parcours et ce sujet-là de la place de la femme et du lien avec l’argent, c’est quelque chose qui m’a suivie. Qui m’a suivie en filigrane. Alors je pense qu’au démarrage, c’était plutôt inconscient. Et après j’ai devenu consciente. Mais cette petite situation, ce petit événement, en réalité, a réveillé de l’injustice en moi. Donc… Eh oui ! Eh oui ! Donc clairement, j’ai fait du droit. J’ai commencé par le droit !

Patricia (02:39)
J’ai commencé par le droit parce que je me suis dit, si tu connais les codes, tu connais les règles, quelque part tu sauras trouver ta place. Tu vois ? Et ça m’a suivie pendant quelques années. J’ai eu un poste de juriste, de pilote de projet, de formatrice en même temps, le package, tu vois ? Parce que j’adore avoir cette vision 360 degrés. Et puis à un moment donné, lors d’une énième promotion…

Patricia (03:08)
Et bien mon corps a commencé à me parler. Donc c’est un sujet qui va, je pense, vraiment résonner avec ta communauté. C’était en janvier 2017. Donc promotion. Je me souviens, j’avais quand même découvert mon bureau. Il était gigantesque, table de réunion, mon bureau à moi, mes plaques. J’avais tout vraiment, tout pour être heureuse. Propriétaire de ma résidence principale. J’avais un petit copain à l’époque qui, sur le papier, je dirais, traitait bien, tu vois.

Patricia (03:38)
Donc tout allait bien sauf que mon corps me disait le contraire.

Marie-France (03:42)
Wow, super intéressant.

Patricia (03:44)
Mais littéralement. Et au départ, je n’ai pas voulu voir, je n’ai pas voulu entendre. Mais vraiment. Et ça a duré quelques mois. Quelques mois avec des messages qui se sont intensifiés au fur et à mesure.

Marie-France (03:49)
Évidemment.

Patricia (04:00)
Et à un moment donné, je n’ai pas eu d’autre choix que de me dire, « Ben Patricia, il va quand même falloir écouter, parce que là, c’est peut-être ton pronostic vital qui est en jeu. » Et ce qui est super intéressant, et je pense que ça fera aussi écho avec ta communauté, c’est que, mine de rien, automatiquement je m’étais dirigée vers la médecine allopathique. Sauf que la réponse n’était pas là. La réponse n’était pas là. Et j’ai dû m’ouvrir à d’autres possibilités, d’autres…

Patricia (04:29)
Manières, d’autres méthodes et c’est là où j’ai trouvé la réponse, c’est là où j’ai pu faire monter au conscient le message que m’envoyait mon corps et c’est là où j’ai réussi à m’orienter et à me reconnecter quelque part à moi, ce qui était important pour moi.

Patricia (04:44)
Et oui, donc on remercie le corps, même si ça a été changeant, on remercie quand même le corps.

Marie-France (04:47)
Oui! Des fois, on ne comprend pas tout de suite les messages, on aurait besoin d’un dictionnaire, d’un traducteur. Mais finalement, oui, le corps nous parle toujours, nous parle quand on est en manque d’alignement.

Patricia (04:58)
Exactement, tout à fait. Et c’est vraiment ce que j’ai conscientisé à ce moment-là. Donc j’ai fait un virage à 180 degrés, j’ai fait un MBA et ce qui est super intéressant, c’est qu’en parallèle à cette période de ma vie, je commençais à travailler ma relation à l’argent.

Marie-France (05:10)
Super intéressant.

Patricia (05:12)
Donc je pense que c’est un sujet passionnant, on pourra y revenir après. Quoi qu’il en soit, j’ai fait un MBA en management dans le secteur du luxe et de la mode et à l’issue, j’ai à nouveau voulu me sécuriser. Me sécuriser par l’externe. Bien évidemment. Et j’ai envie de te dire que l’univers ne l’a pas entendu de la même manière, d’accord ? Bien sûr. Et je me suis vraiment fixée cette date limite en me disant, « Ok Patricia, si dans 15 jours ça bouge pas, tu te feras une raison. »

Patricia (05:42)
Tu retourneras sur ton ancien poste et c’est ok. Et là, j’ai une opportunité qui est arrivée. J’ai ouvert mon entreprise. Initialement, c’était du consulting pour tout ce qui était expérience client. Et ensuite, ça a bifurqué à nouveau sur une mission de pilotage d’entreprise. Donc, c’était super enrichissant. Et après, j’ai basculé sur le coaching. Je me suis formée en coaching.

Patricia (06:08)
Et j’ai tout de suite commencé à travailler uniquement avec les femmes entrepreneuses pour leur permettre de développer leurs chiffres d’affaires. Mais j’ai compris quelque chose, c’est que si elles se focalisent sur le chiffre d’affaires, qu’elles atteignent les résultats et qu’en réalité elles n’ont pas les fondations financières en interne à leur entreprise qui correspondent à la personne qu’elles sont, ça ne vaut rien. Mes clientes atteignaient leurs résultats, mais derrière, en fait, ça ne suivait pas. Pourquoi ? Parce qu’en fait, il n’y avait pas les bonnes habitudes en interne.

Patricia (06:37)
Et du coup, c’est pour ça que j’ai bifurqué. Donc, bien sûr, je fais encore un peu de coaching. Ça va de soi, parce que j’ai la chaîne d’entreprises en face de moi. Mais n’empêche que j’ai bifurqué sur le consulting.

Patricia (06:37)
Oui.
Et je trouve ça tellement intéressant parce qu’elle te dit quelque chose, se sécuriser par l’extérieur. Et c’est ça souvent qui arrive, c’est qu’on a un sentiment d’insécurité à l’intérieur de soi complètement et on va aller essayer de trouver toutes sortes de façons de se sécuriser par l’extérieur. Puis finalement, bien, c’est ça le corps se met à nous parler et dit non, non, c’est une question interne.

Patricia (07:08)
Exactement, tout à fait. La sécurité, elle est d’abord interne. C’est en prenant soin de l’interne, dans tous les sens et dans toutes les dimensions, que l’extérieur commence à bouger. Tu vois ? Donc pour moi, c’est super important à ce niveau-là. Et c’est vrai que du coup, on m’a souvent dit, mais pourquoi tu n’accompagnes pas les hommes ? En fait, tout simplement parce qu’il y a encore beaucoup de choses à faire pour les femmes, pour qu’elles prennent leur place aujourd’hui dans notre société moderne.

Et il y a encore beaucoup d’autorisations qu’elles ont besoin de se donner. Et pour moi, ça va être ma part du colibri. Quelque part, je participe à travers ça, à un rééquilibrage planétaire. Vois ? C’est vraiment ce qu’il y a derrière. J’ai vraiment envie que les femmes prennent leur place et qu’elles prennent en main ce sujet de l’argent sur lequel il y a encore trop de tabous.

Marie-France (07:58)
Surtout pour les femmes. Ici au Canada, c’est assez récent, on parle de quelques décennies seulement, que les femmes ont le droit d’avoir leur propre compte en banque. C’est complètement fou. C’est jamais acquis, c’est quelque chose. Ce n’est pas inné, en fait, ça a été acquis, mais on peut perdre cet acquis-là à tout moment.

Totalement, totalement. Et c’est la même chose en France et en Europe de manière générale. Et si tu veux, notamment pour la France, le principe d’égalité salariale a dû être posé dans la Constitution, qui est concrètement la norme la plus élevée. Sauf que dans les faits, il y a encore ce décalage-là. Donc on est passé par le mécanisme de la discrimination positive via les quotas, qui est important pour justement aider le changement de mentalité, aider à l’élévation des consciences, pour commencer à faire bouger les choses et ancrer…

Des nouvelles perceptions, des nouveaux modes de fonctionnement à ce niveau-là. Ça prend du temps et je pense que chaque chef d’entreprise a sa part de responsabilité pour continuer à faire bouger les choses.

Marie-France (08:55)
Le travail que tu fais est tellement, tellement, tellement important pour les femmes au complet, là! Et justement, c’est quoi les principales erreurs ou les principales croyances limitantes que tu retrouves chez les femmes avec qui tu travailles?

Patricia (09:02)
Merci beaucoup. Merci, merci.
Il y en a plusieurs parce que, comme j’ai exprimé, je m’adresse aux entrepreneuses, qu’elles soient solopreneuses ou dirigeantes avec une petite équipe à manager. Et en réalité, la première, j’ai envie de dire, c’est de croire qu’elles ont besoin d’être expertes en finances, en comptabilité, pour piloter leur entreprise de manière stratégique au niveau financier. Et c’est la première chose que j’aurais dite, mais en fait, le comptable n’a pas du tout le même rôle, il n’a pas du tout les mêmes objectifs pour votre entreprise que vous, en tant que chef d’entreprise. Ce n’est pas du tout la même chose. Là où la chef d’entreprise va entreprendre la responsabilité de développer, de faire grandir, de choyer son entreprise, le comptable a des principes d’équilibre, il a des principes justement pour très, très basiques. Donc ça n’a strictement rien à voir. Et l’objectif c’est juste de maîtriser des principes de base liés à l’argent pour piloter son entreprise.

Patricia (10:11)
De manière sereine, au maximum, et surtout de se créer un écosystème qui permet la rentabilité de son entreprise et non par inverse. Parce que deuxième erreur, clairement, et c’est lié, je pense, à ce qui est véculé, à ce qui est appris dans les écoles ou même dans le milieu entrepreneurial, c’est : OK, faites des ventes, faites du chiffre d’affaires. OK, c’est la finalité. Mais en fait, tu vois, en faisant ça…

La chef d’entreprise va se dire : OK, je dois absolument faire des ventes, développer mon chiffre d’affaires, voir mes dépenses et la rentabilité, ça va passer en dernier. Tu vois ? Et ça, c’est pas OK. C’est pas OK pourquoi ? Parce qu’on a un biais cognitif qui fait que notre attention va être portée à la fois sur le chiffre d’affaires et sur les dépenses. Et du coup, la rentabilité va passer en dernier.

Marie-France (10:59)
C’est intéressant, oui!

Patricia (11:01)
Et c’est fort dommageable parce qu’il y a quand même des idées qui ont été menées pour expliquer, ça a été démontré scientifiquement, que lorsque, en tant que chef d’entreprise, on porte son focus sur la rentabilité de l’entreprise et des offres que l’on propose, services et produits, la rentabilité d’entreprise a beaucoup plus de chances de développer à la fois sa croissance et sa rentabilité que lorsqu’elle adopte une logique inverse, c’est-à-dire uniquement focus sur le chiffre d’affaires. La rentabilité est passée à côté.

Marie-France (11:31)
J’adore, j’adore, oui.

Patricia (11:31)
C’est quand même dommage, tu vois. Donc ça, c’est vraiment, je dirais, les deux premières erreurs ou croyances que je voulais partager. Mais il y en a d’autres, tu vois. Alors, Safraiko, je pense aussi avec ta communauté, c’est le fait de s’oublier, tu vois, d’oublier le qui. D’oublier qu’en fait, ce sont des êtres humains, qu’elles sont au centre de l’entreprise, que c’est elles qui impulsent à partir de leur énergie et qu’ici, elles ne prennent pas soin d’elles. Et bien en réalité, bah…

Patricia (12:01)
L’entreprise va s’étériorer, tu vois. Et elles vont trop penser au quoi, au comment et parfois au pourquoi elles vont se connecter, mais le qui, elles, elles vont totalement oublier que c’est elles qui sont au centre du rayonnement de leur entreprise.

Marie-France (12:03)
Absolument, oui.
Absolument.

Patricia (12:20)
Donc je trouve ça dommage parce que, à mon sens, ça permet de piloter son entreprise de manière totalement différente. Parce que ça permet de se prendre en considération, de prendre en considération son énergie, de voir de manière plus neutre les chiffres et du coup d’apaiser, vraiment, d’apaiser beaucoup son système nerveux parce que, mine de rien, les canaux extérieurs vont être présents.

Patricia (12:47)
C’est à elle d’être le pilier, d’être au centre.

Patricia (12:52)
C’est vraiment ce que je véhicule à mes clientes. Il y en a beaucoup qui me disent : « Mais en fait, je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas comment faire, je ne sais pas par où commencer. » Et je leur dis : « Mais en fait, il suffit de poser la première étape. Juste poser la première étape. Rome ne s’est pas construite en un jour, d’accord ? » Je dirais que l’éducation financière, oui, aujourd’hui, on peut la trouver, mais encore faut-il aller la chercher.

Patricia (13:21)
Donc, c’est une autre logique aussi, tu vois. Et je dirais aussi qu’il y a le fait qu’elles ne pilotent pas suffisamment leur entreprise en fonction de leur rentabilité. Souvent, lorsqu’elles arrivent à moi, elles sont totalement dans le flou. Dans le flou financier parce qu’elles ne veulent pas voir leurs chiffres, elles ne veulent pas les regarder, ça génère du stress.

Patricia (13:44)
Donc, il y a une histoire familiale, leurs expériences, parfois en tant que chef d’entreprise aussi, puisqu’il peut y avoir eu des expériences challengeantes. Mais il n’empêche qu’il y a ce flou financier. Et pour moi, il y a une pyramide de la rentabilité. Tu as le flou financier, tu commences justement à piloter ton entreprise à partir de ta trésorerie, qui est déjà un démarrage, mais ça reste piloter en fonction de ses comptes bancaires de manière très basique.

Ce n’est pas assez. Après, il y a l’optimisation. Donc là, elles vont aller chercher à piloter leur entreprise en fonction de leur flux de trésorerie et de leur cash-flow. Et là, c’est beaucoup plus intéressant parce qu’il y a de l’anticipation, tu vois. Et qui dit anticipation, dit qu’on est plus à l’aise pour piloter, on est plus serein, parce qu’on sait une partie de ce qui va se passer.

Marie-France (14:25)
Oui. Mais oui, absolument.

Patricia (14:40)
Et ce que je les invite à faire, c’est à prendre en considération leur mode de fonctionnement et à passer par un cadre de connaissance de soi. Vraiment de connaissance de soi. Parce qu’à mon sens, c’est vraiment ce qui va permettre d’atteindre cette rentabilité à la fois saine et durable. Je pense qu’on ne peut pas caler un système qui fonctionne pour une entreprise à une autre entreprise. Pourquoi ? Parce qu’à la tête, on n’a pas les mêmes êtres humains.

Marie-France (14:49)
Mmh. Absolument, qu’ils viennent avec leur bagage parce que c’est ça, c’est un être humain aussi en arrière de l’entreprise. Ce n’est pas une personne parfaite, c’est une personne qui, comme tu l’as dit, a à se réguler. Et je crois beaucoup à cet aspect de co-régulation. Si toi tu es régulée, bien tu vas réguler toute ton équipe et là, bien oui, le focus va être le même, exactement sur la profitabilité, comme tu dis si bien.

Patricia (15:31)
Exactement ça, c’est exactement ça, tu vois. J’aime trop voir ton chat derrière moi.

Marie-France (15:39)
Faut voir sur YouTube Maya Laster derrière, posée telle une sphinx dans la jungle !

Patricia (15:47)
Mais bon, mais bon, mais bon. En tout cas, c’est vraiment les principales erreurs que je peux voir, les croyances, parce que j’ai vraiment envie qu’elles prennent la responsabilité de ce sujet-là.

Marie-France (26:04)
Oui.

Patricia (26:18)
Et quand je dis douleur, ce n’est pas juste le mental, c’est vraiment le sentir au niveau corporel, se dire : “j’en ai vraiment marre. Stop, en fait.” Parce que sinon, ça va être un stop rationnel. Et si c’est une croyance, c’est ancré également au niveau émotionnel. Donc, on va passer par les différents steps pour être sûr de bien la déloger. Une fois que c’est fait, on a besoin d’aller chercher quelque part la croyance opposée, celle qui va nous servir pour la suite de notre chemin. Parce que les croyances que l’on avait jusqu’ici, peu importe le domaine y compris au niveau de l’argent, elles nous ont servi, elles nous ont permis de quelque part survivre par rapport à nos cerveaux reptiliens. Donc elles ont eu une utilité et elles sont précieuses par rapport à ça, on ne qu’eux les remercier. Il n’empêche qu’à un moment donné, par rapport à notre évolution, par rapport à nos ambitions, on a besoin d’en revoir à certaines. Donc aller chercher des croyances qui nous servent et aller les renforcer, c’est le meilleur moyen après.

Marie-France (27:00)

Absolument. La méditation au quotidien, être dans la pleine conscience. Moi, j’adore travailler avec ça, identifier justement une croyance puis dire, comme tu dis, on touche le fond et on se dit : “OK, non, ça ne supporte plus, ça ne supporte plus la grande vision que j’ai. Alors, quelles nouvelles croyances je peux implanter ?” Et justement, quand on est en méditation dans des zones plus profondes comme en état theta, c’est là qu’on a accès au système nerveux, qu’on vient réguler le système nerveux, que là, on peut implanter de nouvelles croyances qui viennent complètement nous supporter.

Patricia (27:43)
Totalement. Et c’est super important que tu l’aies précisé : il y a quand même un environnement particulier dans lequel on a besoin de travailler ses croyances. Ce n’est pas du style “quand on est dans les transports en commun.” Non, on a vraiment besoin d’être dans un cadre, d’être posé. Et effectivement, via la méditation ou via des musiques avec des fréquences particulières, ça peut nous aider justement à faire le processus. Parce que notre mental va être présent quand même dans l’exercice. Il ne part pas comme ça, le mental, tu vois ?

Marie-France (27:48)
Oui, oui.

Patricia (28:13)
Donc non, on a vraiment besoin de cet environnement propice pour nous permettre de dire au revoir à cette croyance, et leur dire au revoir avec amour, bien sûr.

Marie-France (28:22)
Avec amour, oui. C’est ça, la clé : amour, compassion. Parce que, comme tu dis si bien, ces croyances-là nous ont servi à un certain moment. Et maintenant, ce n’est plus le cas. Donc, on les laisse partir. Et en terminant, tu sais que chez Namasté et Coco Latte, on prône l’alignement. Alors, être aligné, ça veut dire quoi pour toi ?

Patricia (28:32)
Exactement. Tout à fait.

Alors, être aligné, je pense que le mot est extrêmement puissant. Qu’est-ce que ça veut dire pour moi ? Je pense que c’est quand mon cœur vibre, résonne, que mon cerveau met en place des stratégies qui sont vraiment connectées à mon cœur et que finalement, c’est fluide au niveau de l’action. Quand je dis que c’est fluide au niveau de l’action, ça ne veut pas dire que l’environnement ne peut pas venir me challenger. C’est différent. C’est juste qu’il y a cet alignement entre le cœur, le cerveau, et l’action. Et du coup, peu importe ce qui peut arriver autour, j’avance. Et ça, c’est important. Je dirais bien que l’alignement fait aussi un peu penser à l’ancrage, tu vois ? J’ai envie de te le dire.

Marie-France (29:16)
Oui, absolument, absolument ! Oui, parce que quand t’es aligné, t’es ancré. J’aime beaucoup dire — c’est mon côté un petit peu plus spirituel — que c’est le contact entre le ciel et la terre. Donc le ciel, t’as les idées, et la terre, t’es ancré. Donc tes idées peuvent venir se concrétiser, se matérialiser et se manifester.

Patricia (29:48)
Tout à fait, exactement. Parce que quand on est trop justement dans la tête, on n’est pas assez dans la matière. Et quand on est trop dans la matière, il n’y a pas cette fluidité qui se met en place. Et pour moi, c’est super important d’impulser les choses au niveau du cœur. Parce que souvent, et c’est via des conditionnements, on peut aussi impulser des choses qu’on croit bonnes pour nous, mais qui en fait correspondent à d’autres personnes. Soit de notre lignée, soit de notre environnement. Donc c’est important à chaque fois de se recentrer au niveau du cœur.

Marie-France (30:16)
Absolument. Mille mercis ! Ton travail est tellement, tellement, tellement important pour les femmes. Ouvrir la conscience que, justement, on a droit à plus. Puis sortir un petit peu, débrayer un petit peu, justement, ce monde patriarcal qui a été conçu pour le 9 à 5. Comme on en parlait, ça serait encore un tout autre sujet. Mais bravo, bravo et merci tellement pour toutes ces belles pépites.

Patricia (30:20)
Avec grand plaisir. Merci à toi de m’avoir accueillie au sein du podcast, c’est merveilleux. Et d’ailleurs, tu l’as bien compris, je pense que si j’avais rencontré ton expertise en 2017, ça m’aurait économisé quelques mois de recherche et d’errance. Voilà.

Marie-France (31:02)
De combiner les deux, j’adore ! Puis d’ailleurs, je vais laisser toutes les infos dans la description pour ton site. Si les gens, justement, désirent un accompagnement plus personnalisé, plus poussé avec toi, je vais mettre tout ça, tes réseaux également. Alors encore une fois, mille mercis pour ta présence sur le Coco Latte Talk ! Et nous, on se retrouve la semaine prochaine !